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Longtemps mis à l’écart La revanche des syndicats autonomes

©ANIS BELGHOUL
©ANIS BELGHOUL
A peine tolérés, jamais considérés comme de véritables partenaires sociaux, les syndicats autonomes ont souffert des années durant d’une marginalisation programmée et d’inlassables tentatives de mises au pas. Ils reprennent aujourd’hui leur place naturelle dans un débat qui engage l’avenir du pays.
Nawal Imés- Alger (Le Soir) - Il aura fallu beaucoup de ténacité aux syndicats autonomes pour résister à un régime liberticide. La majorité d’entre eux ont un clone, fruit d’une scission provoquée par des crises fabriquées de toutes pièces.
Les organisations qui ont survécu à des années de mise à l’écart prennent aujourd’hui leur revanche. Trop longtemps mises à l’écart, elles réoccupent aujourd’hui les espaces qui leur sont naturels, prenant part à des discussions qui pourraient marquer un tournant dans l’histoire du pays. Il n’y a pas si longtemps, elles étaient encore des persona non grata, n’ayant pas de statut de partenaire social digne d’être reconnu en tant que tel. Les syndicats autonomes étaient tolérés afin d’offrir à la consommation extérieure l’image d’un paysage syndical pluraliste.
Les faits démentaient pourtant tous les discours pompeux. Les syndicats autonomes étaient exclus de fait des tripartites.
N’y était admise que la centrale syndicale. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir fait du forcing pour y être admis. Ni leur représentativité qui n’est plus à prouver, ni leur capacité à mobiliser les troupes n’ont constitué des arguments recevables aux yeux des pouvoirs publics.
Ces derniers sont restés sourds à tous les appels lancés en faveur d’un réel pluralisme syndical. Aucun gouvernement n’a daigné casser le monopole offert à l’Ugta depuis de longues années.
Les membres du gouvernement étaient néanmoins forcés de s’asseoir autour d’une table de négociations avec les syndicats autonomes lorsque des grèves paralysaient les secteurs névralgiques tels que la santé, l’enseignement supérieur ou l’éducation. Ils reconnaissaient ainsi à demi-mot que leur interlocuteur avait du poids mais n’assumaient jamais. Pire encore, dès que l’occasion se présentait, ils ne ménageaient aucun effort pour créer des scissions au sein de syndicats considérés comme trop perturbateurs. Quasiment aucun syndicat n’a échappé au clonage.
Même lorsque les syndicats autonomes sont tentés de s’organiser en confédération, le projet a été accueilli avec beaucoup de froideur.
D’ailleurs, l’agrément de la CSA est toujours en stand by même si aucun article de loi n’interdit la constitution de confédération. La conjoncture a fini par réhabiliter le combat de nombreux syndicats engagés dans une lutte pour les libertés.
Ils prennent entièrement part aujourd’hui au processus révolutionnaire en cours en alimentant les débats et en proposant des initiatives de sortie de crise.
Ils étaient nombreux à prendre part à la rencontre de la société civile qui s’est déroulée au siège d’un syndicat autonome. Une revanche pour des syndicats qui ont trop longtemps souffert de mise à l’écart.
N. I.
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