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Le DG des hydrocarbures au ministère de l’énergie : «La révision de la loi est une nécessité»

Malgré l’important potentiel des hydrocarbures dont dispose le pays, la situation énergétique actuelle reste préoccupante. Selon le directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Energie et des Mines, la nouvelle loi sur les hydrocarbures est, aujourd’hui, une «nécessité» et non pas un «choix».
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour le Dg des hydrocarbures au ministère de l’Energie et des Mines, la situation énergétique actuelle est très préoccupante. «Nous sommes en train de consommer 60% de nos réserves couvertes par les contrats, tous produits confondus. Si nous restons à ce stade, avec un accroissement de la consommation de 5%, nous atteindrons en 2030 un bilan gazier déficitaire», s’inquiète-t-il.
Pourtant, il affirme que l’Algérie recèle un énorme potentiel en hydrocarbures. «Il y a du gaz et du pétrole pour très longtemps, mais il faut exploiter ce potentiel et cela nécessite d’abord de le chercher», dit-il.
Selon lui, cette situation conduit droit vers l’importation du gaz. Encore, faut-il avoir les infrastructures nécessaires, puisque celles dont dispose actuellement notre pays sont conçues pour l’exportation. «Il faut 5 à 10 ans pour installer des infrastructures destinées pour l’importation», précise-t-il.
Insistant sur la nécessité d’agir pour développer plus de gisements, Mustapha Hanifi souligne qu’il faut, au minimum, 10 ans pour trouver du pétrole et du gaz et assurer ainsi un apport supplémentaire de production des hydrocarbures. Intervenant hier au forum du quotidien El Moudjahid, le Dg des hydrocarbures au ministère de l’Energie et des Mines a assuré que les lois des hydrocarbures précédentes , notamment celles de 1986, 2005 et l’amendement de 2013, ont montré leurs limites. Il cite ainsi la signature de quatre contrats d’exploration et d’exploitation dans le cadre de l’amendement de 2013, dont certains n’ont pas été menés à terme. «C’est très grave !», dit-il.
Pour lui, le projet de loi sur les hydrocarbures n’est plus aujourd’hui un choix, mais plutôt une nécessité. «C’est un projet mûrement réfléchi qui a été élaboré en trois ans», précise-t-il.
Convaincu qu’un baril de pétrole à 200 dollars soit désormais une chimère, Mustapha Hanifi plaide pour un travail sur des scénarios réalistes. La nouvelle loi, note-t-il, vise à rendre le système fiscal moins compliqué. «Le système fiscal actuel est complexe, il est donc question de le rendre plus incitatif afin d’attirer des investissements et des partenaires», dit-il.
Et d’ajouter : «Nous devons aussi alléger au maximum le processus pour Sonatach et ses partenaires, pour qu’ils puissent respecter les délais».
Le projet de loi sur les hydrocarbures maintient par contre le monopole de Sonatrach sur le transport des hydrocarbures, un monopole préservé depuis l’indépendance, mais aussi la règle 51/49 dans l’activité de l’exploration et l’exploitation.
Insistant sur le développement de la Sonatrach, il estime que cela nécessite une loi qui lui permettrait de se développer. «Il y a 150 découvertes de puits qui nous ne pouvons pas développer ,car la loi ne le permet pas. Le régime fiscal ne permet pas à Sonatrach de développer ses découvertes», explique-t-il encore.
Ry. N.

 

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