Le 51e vendredi de manifestations contre le système a enregistré, une nouvelle fois, la présence d'une foule nombreuse au niveau du chef-lieu de wilaya de Béjaïa.
De l'esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche, comme depuis la révolte populaire du 22 février passé, il y a près d'une année, l'importante foule de manifestants a pris le départ, vers les coups de 13h30, dans le calme, brandissant des banderoles et pancartes ainsi que les drapeaux algérien et amazigh et scandant les habituels slogans hostiles à la bande.
Parmi les mots d'ordre dominants repris lors de cette marche, outre les slogans fustigeant les tenants du pouvoir, les manifestants, tout en réaffirmant leur détermination à faire aboutir leur révolution, ont affiché leur farouche opposition à l’exploitation du gaz de schiste.
La rue béjaouie a réitéré également l'exigence d'une mise en place d'une véritable transition démocratique et un État civil et non militaire. Une nouvelle fois, les manifestants à Béjaïa ont renouvelé leur appel à la libération de tous les détenus d’opinion et politiques tout en rejetant l’offre de dialogue du pouvoir «illégitime». «On accorde des grâces à des repris de justice et des délinquants alors que les innocents qui ont osé exprimer leurs opinions politiques pacifiquement croupissent encore dans les prisons», se sont insurgés les manifestants.
Ces derniers ont également, lors de la manifestation, appelé à préserver les emplois en confiant la gestion des entreprises publiques et privées en difficulté aux travailleurs.
A. Kersani
