Aucune mesure ne sera prise au niveau des frontières algériennes face à la dégradation de la situation sanitaire en Europe. La vaccination obligatoire ne sera pas appliquée aux Algériens malgré la réticence autour du vaccin. Et de ce fait, il n’est plus question de refermer les frontières quelles que soient les circonstances, comme il est aussi hors de question de recourir à la vaccination obligatoire pour assurer la réussite du processus de la vaccination massive en Algérie.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C’est en ces termes que s’est exprimé hier au Soir d’Algérie le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, en marge de la cérémonie de sortie de la 9e promotion des administrateurs principaux de la santé, à l’Ecole nationale de management et de l’administration de la santé de Bordj-el-Bahri.
En effet, le ministre admet que la pandémie repart à la hausse ces derniers temps en Europe, mais assure qu’aucune mesure n’est envisageable au niveau des frontières et ce, « quelle que soit la gravité de la situation sanitaire à l’étranger ». « Nous devons être vigilants à nos frontières », ajoute le ministre de la Santé. Mais pour ce qui est du processus de vaccination mis en place en Algérie, et qui n’arrive pas à répondre aux objectifs fixés par l’Etat, Benbouzid le reconnaît bien, mais il écarte l’éventualité du recours à la vaccination obligatoire.
« Nous pourrons intervenir indirectement par l’introduction du pass sanitaire dans les lieux de travail et les lieux publics », explique-t-il. « C’est tout ce que nous pouvons faire », ajoutera-t-il. Hier, le ministre de la Santé était accompagné de ses homologues des Transports, de la Formation professionnelle, de la Solidarité, de l’Industrie ainsi que du ministre de la Jeunesse et des Sports, pour présider la cérémonie de sortie de promo 2019-2021 des administrateurs principaux de la santé. Selon Benbouzid, les préoccupations de son secteur sont orientées vers la gestion moderne des hôpitaux, l’appui pour une meilleure formation et la modernisation des programmes. « Nous nous sommes fixé comme objectif d’introduire des outils numériques dans le management et la gestion des structures hospitalières », précise-t-il. Et d’ajouter que « l’encouragement des gestionnaires des hôpitaux est un défi pour l’amélioration de la gestion des structures de la santé ». Ceci explique tout l’intérêt qu’il accorde à cette école nationale.
Selon les informations recueillies sur place, l’Ecole nationale de management et de l’administration de la santé accueille les candidats titulaires de master en sciences juridiques, en gestion, économie et finances, et en sciences politiques.
Le concours d’accès pour la promo 2019-2021 de 84 postes de futurs administrateurs principaux de la santé, baptisée au nom du regretté moudjahid Mohamed Salah Yahiaoui, a accueilli 14 000 postulants, nous fait savoir un enseignant honoré par le ministre de la Santé.
A. B.
