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Gaz et pétrole de schiste L’Algérie passe à la vitesse supérieure

Au-delà des craintes émises sur la dégradation de l’environnement qui, chaque année, s’accélère un peu plus, les prochaines années devraient donner lieu à une accélération de la demande de matières premières, de par le monde, qui dépasse tout entendement. Les matières premières dont le gaz et le pétrole de schiste dont l’Algérie prévoit d’être l’un des principaux producteurs.
C’est un rapport on ne peut plus alarmiste que l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE) a rendu public, lundi, pour attirer l’attention sur le fait que l’usage des ressources naturelles devrait exercer une pression jamais égalée sur l’environnement puisque, selon les perspectives, la consommation de matières premières devrait atteindre 167 milliards de tonnes dans quarante ans contre 90 milliards aujourd’hui. De quoi mettre de la pression sur les pays exportateurs de matières premières, comme c’est le cas de l’Algérie, de la part des pays dits avancés qui, eux, contribuent pourtant plus que le reste du monde dans l’état de délabrement écologique du monde.
Les pays développés qui, à travers une de leurs organisations, l’OCDE donc, ont voulu faire prendre conscience sur la consommation effrénée de matières premières, et ainsi montrer du doigt les pays producteurs qui, à l’instar de l’Algérie, ne «survivent» presque exclusivement que grâce au commerce des matières premières.
L’Algérie, qui a du mal à se libérer de sa dépendance des hydrocarbures et qui, au contraire, a décidé de multiplier ses capacités et ses volumes de production en se tournant, dans un avenir proche, vers l’exploitation de ses ressources, et ce, en mettant en place une nouvelle stratégie qu’illustre le plan «Stratégie 2030» révélé il y a quelques mois par le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumene Ould Kaddour, pour faire de son entreprise un des plus grands producteurs et exportateurs d’hydrocarbures. Une stratégie qui, selon sa philosophie, devrait permettre à Sonatrach de s’offrir une place de choix sur les marchés pétrolier et gazier qui, au regard des investissements projetés partout dans le monde, risquent de pousser les uns et les autres parmi les pays producteurs à puiser sans limites, tout en s’efforçant, évidemment, de maintenir un équilibre entre la demande et l’offre pour éviter les krachs des cours. Une orientation qui s’est imposée aux pays producteurs, dont l’Algérie donc, qui n’entendent pas se retrouver comme les laissés-pour-compte de l’expansion de l’économie mondiale.
Nonobstant les craintes sur l’environnement et la part des combustibles fossiles, l’Algérie compte, désormais, s’employer ouvertement dans l’industrie de l’extraction du pétrole et gaz schisteux après avoir été contrainte de mettre cette ambition entre parenthèses en raison de la fronde de populations au sud du pays et de la conjoncture que traversait le marché des hydrocarbures. Tout cela n’est désormais qu’un lointain souvenir, et comme les enjeux sont d’une importance jamais égalée, l’Algérie affiche, aujourd’hui, clairement ses intentions, déjà ouvertement déclarées en mars dernier à Oran lors de la 8e édition du North African Petroleum Exhibition and Conference pour remettre sur la table la question du schiste qui ne semble plus prêter à aussi forte controverse, comme le soulignait Mustapha Guitouni, lorsqu’il déclarait : «Nous prospectons, nous examinons également les conditions de développement de cette filière en termes de technologie, de rentabilité mais surtout de protection de l’environnement et des populations» alors que le président d’Alnaft s’était chargé d’énumérer les potentialités prouvées de l’Algérie en schiste qui, confiait-il, atteignent les 30 000 milliards de mètres cubes pour le gaz et pas loin de 10 milliards de barils de pétrole. Un potentiel qui fait de l’Algérie le troisième pays au monde en matière de réserves de pétrole et de gaz de schiste.
Des réserves prouvées et récupérables, assurait Arezki Houcini qui, avec le ministre de l’Energie, s’étaient attelés à aborder de nouveau une question qui avait beaucoup fâché l’opinion publique, il y a un peu plus de deux ans maintenant, lorsque avait été émise l’hypothèse que Sonatrach dépasse le stade des études et de l’expérimentation pour se lancer dans l’exploitation du schiste dont regorge le sous-sol dans le sud du pays. Ceci, avant que Abdelmoumene Ould Kaddour, cette semaine à partir de Ouargla, ne confie que Sonatrach est passée à la vitesse supérieure dans la perspective d’exploiter le gaz et le pétrole de schiste.
Azedine Maktour

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