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DE LA 18e POSITION EN 2012 AU 3e RANG EN 2021 L’ascension fulgurante du Front el Moustakbal

©Samir Sid
©Samir Sid

De la neuvième position aux élections locales de 2012 avec 716 sièges arrachés alors que le parti venait de naître, le Front el Moustakbal arrive, à l’occasion des dernières élections locales anticipées, à la troisième position derrière le tandem FLN-RND avec 3566 sièges aux APC et aux APW.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une ascension des plus fulgurantes pour un parti né il y a à peine dix ans de cela, allant jusqu’à tacler le traditionnel duo FLN-RND qui domine la scène politique nationale. Ceci, en surclassant des formations politiques classiques pour certaines aujourd’hui réduites à de la figuration quand d’autres ont tout simplement disparu de la scène, surtout pas faute d’avoir pris part à ces dernières élections anticipées, qu’elles soient législatives ou locales.
Né en février 2012 d’une scission du FLN que Abdelaziz Bélaïd a rejoint en 1986 à l’âge de 23 ans et dont il fut le plus jeune membre du comité central et deux fois de suite député (1997-2007), le Front el Moustakbal n’a, depuis, cessé d’enregistrer une progression lente mais sûre. Après s’être contenté de deux sièges à la Chambre basse du Parlement à l’occasion des élections législatives du printemps 2012, qui lui ont valu la peu glorieuse 18e position, il a, quelques mois après, fait une entrée timide à l’occasion des élections locales de la même année, en arrachant 716 sièges au niveau des Assemblées populaires des communes et des wilayas, ce qui lui a permis de figurer dans le top 10 de ce scrutin.
Et depuis cette toute première double expérience électorale, le Front el Moustakbal ne cesse d’améliorer de manière significative ses scores. À l’occasion des élections législatives du 4 mai 2017, le parti, que d’aucuns qualifient de petit-fils du FLN, a considérablement amélioré son score en arrachant 14 sièges qui lui ont permis de constituer son groupe parlementaire avec, en sus, une 5e position.
Une position sur l’échiquier politique national lors des élections locales de novembre de la même année à l’issue desquelles le parti arrachera la troisième position concernant les APC dont il réussira à avoir la gestion de 71 et la quatrième place au niveau des APW.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le Front el Moustakbal améliorera encore ses scores électoraux d’une manière beaucoup plus significative. Ceci en quadruplant presque sa présence à l’Assemblée populaire nationale le 12 juin dernier à l’occasion des élections législatives anticipées à l’issue desquelles il a arraché 48 sièges qui lui ont valu la quatrième place.
La même prouesse, el Moustakbal la renouvellera tout récemment à l’occasion des dernières élections locales anticipées à l’issue desquelles il a réussi à avoir 3 262 sièges au niveau des APC et 304 autres sièges au niveau des APW. Plus que cela, le parti a réussi à avoir la majorité absolue au niveau de 34 communes et une majorité relative au niveau de 228 autres communes et 12 APW, dont celle emblématique de la capitale.
Une ascension fulgurante qui étonne bien du monde sauf ceux qui connaissent de près le fondateur du parti.
Ex-secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), ancien membre du comité central et deux fois député du FLN, Abdelaziz Bélaïd est ce que l’on peut qualifier de «jeune loup» de la politique qui sait parfaitement ce qu’il veut et la stratégie à adopter pour y parvenir, celui qui sait flairer les bons coups et se frayer des places au soleil sans trop de bruit.
Lui qui a claqué la porte du vieux Front du pouvoir le 1er novembre 2011, comme pour signifier aux dirigeants du FLN de l’époque que «beaucoup de choses ont changé au FLN. Il y a trop de querelles, beaucoup de clans et autant de règlements de comptes», comme il le déclarait en 2011, Bélaïd affirmait que la création du Front el Moustabkal coulait de source, puisque le parti devait répondre aux attentes de ceux, nombreux, qui voulaient se lancer dans l’aventure politique et qui n’avaient pas trouvé de cadre partisan qui sied à leurs aspirations et à leurs idéaux».
Mais pas que cela car, pour ce faire, l’homme qui s’est, soit-dit en passant, présenté à l’élection présidentielle d’avril 2014 à l’issue de laquelle il s’est classé troisième, et celle avortée d’avril 2019 avant de prendre part à celle de décembre 2019, s’est également entouré d’une armée de partisans au niveau de l’ensemble des wilayas du pays ou presque. Des partisans «collectés» le long de son passage au FLN, à l’Assemblée nationale, au niveau du mouvement des scouts musulmans dont il fut un cadre national, à l’UNEA (Union nationale des étudiants algériens) dont il deviendra le premier responsable avant de prendre en main l’UNJA, qui lui sont restées fidèles et qui l’ont naturellement rejoint dans le projet du Front el Moustakbal.
Discret et réservé, l’enfant de Mérouana, dans la wilaya de Batna, ne perd pas la tête suite à ces prouesses électorales. Partisan de la stratégie des «petits pas», Bélaïd vise encore plus haut, le leadership de la scène politique nationale et, pourquoi pas, plus pour sa gloire personnelle !
M. K.

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