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UN DE SES EX-MEMBRES DECLARE «HARAM» LA CÉLÉBRATION DE YENNAYER L’Association des oulémas «non concernée» par cette fatwa»

L’Association des oulémas musulmans algériens se dit «non concernée» par une quelconque fatwa proclamant illicite la célébration du Nouvel An amazigh, Yennayer.
M. Kebci-Alger (Le Soir) - Abderezzak Guessoum tient à lever toute «équivoque» quant à la position de l’association qu’il préside à l’égard du Nouvel An amazigh dont le pays se prépare à la célébration samedi prochain. «Al-Abidine Ben Hanafia n’est plus président de la commission des fatwas de notre association dont il a, par ailleurs, perdu le statut de membre de l’exécutif à l’issue du congrès de l’association tenu la fin de l’année écoulée», affirmait, hier, Guessoum. Pour notre interlocuteur, qui regrette que les médias ayant relayé la fatwa de ce cheikh déclarant «haram» la célébration de Yennayer n’aient pas pris le soin de prendre attache avec l’association qui, selon lui, «s’en démarque».Et à Guessoum d’ajouter que l’Association des oulémas musulmans algériens «n’a jamais eu à faire siennes les positions de Al-Abidine Ben Hanafia». Pour preuve, explique-t-il, ces fatwas «ne figurent pas sur le site officiel de l’association et n’engagent que leur auteur qui, tient-il à rappeler, «s’est déjà illustré en déclarant haram la célébration du Mouloud, le jour de naissance du prophète Mohammed QSSL». Dans ses fatwas qu’il a consignées dans un livre, Al-Abidine Ben Hanafia, explique encore Guessoum, considère ces fêtes comme étant des «séquelles de la djahilia». Pour le président de l’Association des oulémas musulmans algériens, «il n’est pas question d’aller à l’encontre de notre peuple qui fête Yennayer qui est une dimension de notre identité». «Nous n’avons aucun complexe là-dessus», ajoute Guessoum.
Il faut rappeler que le désormais ancien président de la commission des fatwas de l'Association des oulémas musulmans algériens, Al-Abidine Ben Hanafia, a tout récemment décrété «haram» la fête du Nouvel An amazigh, Yennayer, car, selon lui, «contraire aux préceptes de l’islam» et concurrencerait les fêtes religieuses de l’Islam, l’Aïd el-Fitr et l’Aïd el-Kebir. Et d’inviter, dans la foulée, les Algériens à «faire usage du calendrier lunaire et ne pas suivre celui des infidèles, le calendrier solaire».
Célébré dans toute l’Afrique du Nord, Yennayer a été décrété fête nationale officielle dans le pays en décembre 2017 sur décision du président de la République. Ce qui a de tout temps figuré parmi les revendications de la mouvance identitaire amazighe.
Cette année, le Nouvel An amazigh Yennayer 2969 sera célébré sous le slogan «Racine, diversité et unité». Ce qui traduit, selon le secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité, la «volonté de consolider l’unité de l’Algérie à travers sa diversité». Pour Hachemi Assad, «tamazight demeure un facteur de cohésion en Algérie».
M. K.
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