L’Association nationale des parents d’élèves espère se placer en médiateur dans le conflit qui oppose le collectif des syndicats autonomes à la ministre de l’Education nationale. Khaled Ahmed, président de cette association, a entamé les démarches depuis hier en contactant les syndicats dans le but de se réunir avec eux, avant de demander également audience auprès de la ministre de l’Education.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les élèves sont les victimes du conflit qui oppose la ministre de l’Education nationale et les syndicats, et les parents d’élèves en sont bien conscients. C’est pourquoi l’Association nationale des parents d’élèves prend les devants pour tenter de calmer les esprits. Khaled Ahmed, président de l’Association des parents d’élèves, a, en effet, contacté hier le représentant du collectif des syndicats autonomes, M. Sadek Dziri, pour fixer un rendez vous avec lui. «Je vais contacter tous les syndicats, j’ai commencé par appeler le représentant du collectif des syndicats autonomes, hier, pour lui demander un rendez-vous, il ne peut pas prendre une décision seul, il doit auparavant contacter les cinq autres syndicats pour convenir d’une réunion avant le samedi prochain», a expliqué M. Khaled Ahmed. Durant cette réunion, dit-il, l’Association des parents d’élèves va tenter de recueillir les préoccupations des partenaires sociaux. Ensuite, poursuit-il, l’association va transmettre ces préoccupations à la ministre de l’Education. «Après notre réunion avec les syndicats, nous allons demander à nous réunir aussi avec la première responsable du secteur pour lui exposer les revendications des syndicats, et essayer de régler définitivement ce conflit puisque, lors de notre réunion avec elle, il y a une quinzaine de jours, elle a réaffirmé que les portes du dialogue avec les partenaires sociaux sont toujours ouvertes», a indiqué le porte-parole des parents d’élèves. L’Association des parents d’élèves tente-t-elle de jouer les médiateurs ? Pas exactement, souligne M. Khaled Ahmed. Cependant, il espère que les deux parties acceptent la proposition de la médiation. Ce dernier a rappelé que l’Association des parents d’élèves a déjà tenté en 2015 et en 2016, lors de la grève illimitée des syndicats, de faire la médiation entre les deux parties. Les syndicats, dit-il, avaient malheureusement décliné la proposition à l’époque.
L’Association des parents d’élèves ne désespère pas pour autant. Le collectif des syndicats autonomes a décidé, lundi, d’une sérié d’actions de protestation dont une grève le 21 janvier prochain et des sit-in devant les Directions de l’éducation de wilaya le lendemain. La suite de leur mouvement, affirment les syndicats, est tributaire de la réaction de la ministre de l’Education. De son côté, la ministre de l’Education nationale, qui a réitéré sa disponibilité au dialogue, ne veut pas encore se prononcer tant qu’elle n’a pas reçu un préavis de grève.
S. A.
