Le Front Polisario a clôturé, hier, à Boumerdès la 9e université d’été organisée du 4 au 15 de ce mois en direction de 440 de ses cadres et des cadres de la RASD. La cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre de la RASD Abdelkader Taleb Omar et à laquelle a assisté le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès.
Le discours du Premier ministre sahraoui n’a pas été riche en révélations. Par contre, Ould-Abbès lui a ravi l’intérêt de la presse. Comme on sait que le problème sahraoui fait consensus au sein de la société algérienne, il est bon de faire une intrusion pour engranger des dividendes politiques. Mais les usages politiques et diplomatiques auraient dû, par respect à l’éthique, empêcher le chef du FLN de s’exprimer sur des affaires partisanes durant une activité politique d’un gouvernement autre que celui du pays d’autant plus que l’Algérie entre dans une campagne électorale. Mais durant cette apparition surprise de Djamel Ould-Abbès, il était beaucoup plus question de parler du 5e mandat que de la lutte des Sahraouis pour accéder à l’autodétermination.
Pour faire bonne figure, Djamel Ould-Abbès a commencé par dire que «la présence en force du FLN dans cette université d’été du Polisario est une preuve irréfutable que l’Algérie n’a aucun marchandage ni ingérence dans le processus de négociation entre le royaume du Maroc et le Polisario. Ceci est une décision de l’ONU. Nous la soutenons. Par ailleurs, ceux qui veulent allumer le feu entre l’Algérie et le Maroc se trompent».
Rapidement, il revient sur ce qu’il affectionne le plus, la récupération. «Je suis ici en ma qualité de représentant de Monsieur le Président de la République, président de notre parti. C’est la preuve de notre position constante avec le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.» Ces affirmations vite expédiées, Ould-Abbès revient à sa seule et véritable préoccupation, à savoir la campagne pour le 5e mandat. Le chef du FLN rappelle à qui veut l’entendre qu’il est le premier à demander au chef de l’Etat de ne pas lâcher le pouvoir qui est entre ses mains. Comme à son habitude, le chef du FLN décline ses affirmations habituelles disant que «la demande du FLN à Bouteflika de poursuivre son œuvre a rencontré un accueil extraordinaire puisque tout le peuple algérien est derrière le candidat Bouteflika».
La dernière question qui lui a été soumise se rapporte à un éventuel refus du chef de l’Etat de postuler pour le 5e mandat. «Je suis discipliné avec le président de la République qui est président du parti. Je lui ai présenté une demande soutenue par la majorité des partis. Le Président a le premier et dernier mot. S’il n’accepte pas qu’il me donne sa décision je l’appliquerai.»
Abachi L.
