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INCULPATION DE L’AVOCAT ACTIVISTE DEBOUZ Le barreau de Boumerdès défie le procureur général de Ghardaïa

La journée du boycott national du prétoire lancé par la corporation des avocats en signe de solidarité avec le confrère maître Salah Debouz a été largement suivie particulièrement par les membres du barreau de Boumerdès.
Cette particularité découle du fait que maître Debouz fait partie du barreau de cette circonscription judiciaire (Boumerdès).
Par ailleurs, en réponse aux accusations lancées par le procureur général (PG) de la cour de Ghardaïa contre l’avocat, connu pour sa mobilisation pour défendre les militants d’opinion notamment ceux activant dans la vallée du M’Zab, et contre les soutiens de la victime de cette inédite cabale, le bâtonnier de Boumerdès, maître Ahmed Benantar, met en défi le procureur général de Ghardaïa d’agir contre lui ou contre ses confrères «l’histoire vous jugera pour vos menaces contre la défense. Nous verrons au final qui veut lancer des aventures contre la force de la loi qui n’est non seulement représentée par le juge mais également par les défenseurs, des hommes libres et intègres dans ce pays», écrit-il dans un long communiqué en réponse aux graves insinuations lancées par le procureur général de Ghardaïa.
Pour rappel, maître Debouz se voit accusé de pas moins de 5 chefs d’accusation à savoir constitution de «bande de malfaiteurs pour porter atteinte à la paix et l’unité nationale, distribution de tracts portant atteinte aux intérêts du pays, appel à des rassemblements armés, outrage aux autorités judiciaires, appel à l’intolérance et au racisme contre des personnes ou des groupes sociaux».
Des faits réprimés, selon le procureur général de Ghardaïa par moins de 13 articles du code pénal.
«La réalité, notre confrère a critiqué en toute transparence les procédés illégaux usités par le tribunal criminel de Ghardaïa qui a accusé son client de meurtre, puis quand le véritable meurtrier s’est fait connaître, ce même client a été par la suite, accusé de terrorisme pour écoper de 10 ans de prison gratuitement» affirme le bâtonnier de Boumerdès.
Maître Debouz est sous contrôle judiciaire et doit se rendre tous les dimanches et mercredis à Ghardaïa alors qu’il travaille et réside à Boumerdès. «Comme s’il est en prison» proteste maître Benantar.
Ce dernier fustige le procureur général pour ses méthodes illégales déployées contre cet avocat qui reste dans le viseur de certains cercles qui encaissent mal ses prises de positions courageuses pour défendre des activistes qui défiaient le pouvoir local et central.
Plus grave, ce magistrat se départit de son poste de responsable du parquet et qui ne cache pas son penchant idéologique, selon le communiqué qu’il a rendu public le 8 avril, des accusations d’ordre politique.
Il dit, en substance, que la «justice était libre maintenant elle ne l’est pas». Il fait allusion à la forte sortie des avocats pour soutenir la révolution du 22 février.
Abachi L.
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