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ILS SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À S’Y RENDRE Le bled ou tamurt, destination privilégiée des citadins

Elles sont de plus en plus nombreuses les familles citadines à prendre le chemin de tamurt ou du bled pour s’offrir quelques jours de détente, loin du stress de la ville.
M. Kebci -Alger (Le Soir) - C’est une bien vieille tradition, un temps mise à mal avant de reprendre de plus belle ces derniers temps. Les citadins sont de plus en plus nombreux à prendre la destination du bled ou tamurt, c’est selon, pour quelques jours de repos et de farniente, loin du vacarme et du stress de la ville.
Autrefois apanage de familles ayant pris l’habitude depuis la nuit des temps de se rendre, durant la période estivale, pour des vacances, chez les siens restés au bled, cet us se généralise de plus en plus.
L’incapacité pour nombre de familles de se permettre des vacances outre-mer ou même dans le pays au vu de leurs budgets insuffisants a été pour beaucoup dans l’adoption de cette formule avantageuse à bien des égards.
Possédant, pour leur majorité, des pied-à-terre au bled, quand certaines ne se rendent pas chez des proches, grands-parents, oncles et tantes ou autres cousins, ces familles font d’énormes économies concernant la location. D’où leur possibilité de se permettre des journées de détente et de farniente à la grande bleue ou en montagne en louant des moyens de transport pour celles qui n’ont pas de véhicules.
C’est le cas, par exemple, de cette famille de cinq membres venue de la lointaine Taref pour quelques jours de repos à Ouacifs, en Haute-Kabylie. Le chef de famille, ancien enseignant de français dans son patelin natal avant d’épouser le métier d’apiculteur qu’il exerce depuis une bonne dizaine d’années dans cette wilaya de l’extrême est du pays, a pris l’habitude de se rendre dans son giron natal pour quelques jours de détente avant de reprendre le chemin de «l’exil» pour les besoins de la récolte de miel. Pour cette année, l’agenda a été quelque peu bousculé en raison de l’attente stressante des résultats du bac puisque sa fille aînée l’a passé avec succès. Juste deux virées balnéaires, l’une à Tigzirt et l’autre à Aït-Chaffai, et une à la montagne. Si les deux premières ont nécessité de prendre le véhicule familial, la troisième l’a été à pied, le site édénique d’Aswel, au cœur du somptueux Djurdjura, surplombe le village.
Le cas est à multiplier par des milliers.
Comme cet enseignant venu en famille de Djelfa, rencontré à Tiferdouth, ce bout de terre en haute montagne, le plus propre village kabyle, l’année dernière, où le festival itinérant Raconte-Arts a élu domicile pour une semaine durant. Notre interlocuteur affirme consacrer ses vacances d’été à faire le tour des festivals dédiés à la culture et à l’artisanat qui essaiment diverses localités de la région.
Ou encore le cas de Mohamed, chef d’un ménage de 6 personnes, cadre dans une société pharmaceutique étrangère dans la capitale, qui a préféré, cette année, opter pour le tourisme local. Celui qui a pour habitude de «traverser la mer» pour des séjours en dehors du pays a opté, cette année, pour une virée à Béjaïa, en Basse-Kabylie. Originaire de l’ouest du pays, cette famille a voulu découvrir la Kabylie balnéaire en se rendant à Aokas, sur la côte béjaouie. Un séjour de dix jours passé dans ce que notre interlocuteur qualifie de «première inoubliable» qu’il jure de renouveler l’année prochaine. «Nous avons loué une maison dans un village surplombant la grande bleue. En sus du prix de la location relativement raisonnable, nous avons profité des plaisirs de la mer mais aussi nous nous sommes frottés aux traditions locales. Ce fut vraiment enrichissant», témoigne-t-il.
M. K.

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