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Nouveaux hôpitaux dans le sud Le déficit en personnel médical risque de freiner le projet

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé la réalisation de trois hôpitaux dans le Sud, dont les travaux de réalisation seront lancés prochainement. Ces nouvelles structures ne risquent-elles pas de se heurter au problème de la disponibilité du personnel médical qui se pose déjà au niveau des structures du Nord ? Selon le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le problème qui se pose c’est plutôt l’absence d’une politique nationale de santé.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le docteur Yousfi, président du SNPSSP, estime que le déficit en nombre de praticiens spécialistes ne posera pas de problème. Pour les médecins spécialistes, dit-il, le problème n’est pas un problème de nombre.
L’Algérie, dit-il, forme entre
2 000 et 2 500 médecins spécialistes annuellement. Sur la base de ce chiffre, «nous avons réussi à former environ 20 000 médecins spécialistes durant ces dix dernières années». Le problème, regrette-t-il, est que « nous n’avons rien fait pour encourager ces médecins à rester dans le secteur public. Ceux que nous avons formés partent, soit vers le secteur privé soit à l’étranger. Pourtant, le secteur public est la colonne vertébrale d’un système de santé mais en Algérie, nous avons fait l’inverse. Nous avons fait en sorte à ce qu’il y ait une politique de santé qui encourage le secteur privé à prospérer, tandis que le secteur public baigne dans l’anarchie totale».
Actuellement, rappelle le docteur Yousfi, le gouvernement a décidé de mesures incitatives au profit des médecins qui exerceront au niveau des structures de santé dans le Sud. Des mesures incitatives, souligne ce médecin, que le syndicat des praticiens spécialistes n’a cessé de réclamer depuis dix-sept ans, et qui ont été déposées au niveau du gouvernement mais qui n’ont jamais trouvé un écho favorable.
Le gouvernement, dit-il, vient de décider de l’application d’une partie des mesures que les spécialistes revendiquent. Toutefois, prévoit le docteur Yousfi, le déficit en personnel qui se posera sera au niveau du personnel paramédical. Un déficit, souligne-t-il, qui se pose même au niveau des structures de santé du nord du pays et qui est plus crucial au sud. « Le gouvernement a décidé, entre 1998 et 2008, d’arrêter la formation dans le corps paramédical, notamment la formation des sage-femmes et des infirmiers spécialisés, et il s’est rendu compte que c’était une grave erreur. La formation a été reprise il y a quatre ou cinq ans, mais il faut du temps pour pouvoir combler le déficit créé», estime le président du SNPSSP.
La problématique du secteur de la santé, aujourd’hui, dit-il, n’est pas le déficit du personnel spécialisé ou de manque de structures sanitaires, mais de l’absence d’une politique nationale de santé. «Nous devons reconnaître qu’il y a eu un investissement au niveau des structures et du matériel, notamment depuis 2005 où nous avons construit beaucoup d’hôpitaux, mais le problème qui se pose, c’est en termes de politique de santé que nous n’avons jamais eue jusqu’à présent» déplore ce spécialiste. «Il faut d’abord se mettre d’accord sur la politique de santé que nous voulons proposer aux citoyens. A ce moment-là, le reste sera plus facile à mettre en application», dit-il. Il faut rendre, propose-t-il, le secteur public plus attractif et le secteur privé complémentaire. «Il faut dire aux Algériens, quel est le système de santé que nous pouvons leur offrir. Faut revoir le système de remboursement qui est obsolète et qui date de plus de trente ans, et valoriser le personnel de santé », propose le docteur Yousfi.
Les choses commencent peut-être à bouger dans le secteur, puisque comme le rappelle ce spécialiste, «c’est la première fois qu’un Conseil du gouvernement est consacré au secteur de la santé».
S. A.

42 milliards de dinars débloqués par le gouvernement
Un montant de 42 milliards de dinars va être débloqué pour la réalisation de plusieurs structures de santé au niveau des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud. A l’instar d’Adrar, d’Illizi, Tamanrasset, Béchar et El-Oued, mais également Djelfa. Il est prévu la réalisation de plusieurs établissements hospitaliers, d’établissements mère-enfant, de clinique d’hémodialyse ainsi que des cliniques mobiles. Il s’agit de projets qui étaient jusque-là gelés, expliquait, hier samedi, le ministre des Finances qui a fait part d’une volonté de relancer des projets locaux déjà enregistrés pour ces wilayas et qui n’ont jamais démarré. Il s’agit de prendre un engagement pour prendre en charge les entraves rencontrées au niveau local , dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux mais surtout, comme l’a précisé le ministre de l’Intérieur, de répondre au déficit en matière de prise en charge sanitaire des populations du Sud et des Hauts-Plateaux. Il s’agit pour le ministre de la Santé de lever le doute et de répondre à ceux qui ont, dit-il, semé le doute au sujet de la concrétisation de ces projets et de mettre un terme aux inégalités dans la prise en charge des populations des régions concernées. Le personnel médical et paramédical formé dans la région sera appelé à s’engager à y travailler, pour une période d’au moins six années, pour assurer le bon fonctionnement desdites structures.
N. I.

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