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Loi de finances complémentaire 2021 Le gouvernement planche sur l’avant-projet

Selon un communiqué du gouvernement, mercredi lors de la réunion hebdomadaire, un avant-projet d’ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2021 a été présenté par Aymen Benabderrahmane, le ministre des Finances.
C’est donc tranché, à vrai dire c’était inévitable, eu égard aux soubresauts qui secouent la scène sociale et l’économie nationale, le gouvernement prépare une loi de finances complémentaire pour le reste de cette tourmentée année 2021. La donne, il faut le dire, n’a pas fini de se détériorer sur le plan économique, notamment financier. Les états établis par les institutions, telle la Banque d’Algérie, renseignent sur une situation pas très rassurante malgré le discours officiel. Les multiples montées au créneau de plusieurs corporations, d’une part, et les quelques indicateurs sur l’état de santé notamment financière du pays, nécessitent des «correctifs», d’autant plus que la loi de finances 2021 a été établie en prenant en référence un prix moyen de 40 dollars le baril de pétrole. Si le cours du Brent s’est redressé dans une bonne mesure, il ne faudrait pas croire, toutefois, que cette mesure à laquelle est parvenu le prix du pétrole est du genre à rassurer plus que cela les autorités du pays. En effet, si l’on se fie aux perspectives de la Banque mondiale pour les prochains mois, le prix moyen du baril ne devrait pas dépasser les 56 dollars. Ceci alors que quelques semaines plus tôt, le FMI dans ses cycliques perspectives  estimait que l’Algérie a besoin d’un baril de pétrole valant 169 dollars pour espérer équilibrer ses comptes.
Jusque-là, la tendance haussière des prix du pétrole n’a pas induit des effets extraordinaires sur l’économie nationale. Pour preuve, les tout derniers chiffres du commerce extérieur du pays établissent des recettes des exportations des hydrocarbures de 3,9 milliards de dollars pour les deux premiers mois de cette année, alors que pour la même période en 2020, ces mêmes recettes étaient de 5,26 milliards de dollars, soit une baisse de plus de 25%. Selon les plus récentes perspectives pour l’année en cours, dans l’hypothèse d’une hausse moyenne du prix du pétrole de 30% durant cette année, cela se répercuterait sur les recettes des exportations, avec une appréciation de 6 milliards de dollars. À la condition toutefois que l’Algérie arrive à assurer une production et des exportations au moins du même niveau que l’année dernière. En tous les cas, les perspectives ont de quoi permettre aux autorités du pays de voir venir et d’appréhender la deuxième moitié de l’année avec moins d’appréhension, ce qui se traduirait par une loi de finances complémentaire 2021 à travers laquelle le déséquilibre des comptes pourrait être moins criant.
Une loi de finances complémentaire qui devrait se pencher sur des volets de l’actualité économique et sociale ces derniers mois, qui ont valu et valent encore un lot d’interrogations. Il en sera ainsi de l’importation des véhicules neufs, des solutions préconisées pour renflouer les comptes de la CNR et de bien d’autres questions d’intérêt immédiat, surtout que les réformes économiques sur lesquelles tout a été dit peinent à voir effectivement le jour. On en saura peut-être plus lors de la prochaine réunion du gouvernement, mercredi prochain. 
Azedine Maktour

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