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Récupération de l’argent transféré à l’étranger Le grand forcing d’Alger

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Un grand forcing est actuellement opéré par l’Algérie en vue de la récupération des biens issus de la corruption transférés à l’étranger. Elle exige aussi l’extradition des «criminels» auteurs de ces actes, qui ont grandement nui au pays.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Un nouvel appel a été, en effet, lancé cette fin de semaine par le garde des Sceaux, qui prenait part à une réunion de la commission onusienne chargée de la lutte contre la corruption à travers le monde. Cet espace très symbolique a permis de poser les questions lancinantes auxquelles se trouve confrontée l’Algérie, en guerre ouverte contre la corruption. 
Belkacem Zeghmati n’a pas lancé de messages voilés ni usé d’insinuations. La récupération des biens issus de la corruption et transférés à l’étranger «doit se faire sans condition, et dans le respect total de la souveraineté des États demandeurs», a-t-il déclaré. Il ajoute qu’il en est de même pour «l’extradition des criminels», autant de sujets qui demandent une accentuation «des échanges d’informations», et le «respect des engagements des États signataires des conventions portant sur la lutte anticorruption avec bonne foi».
C’est le second appel du genre que lance l’Algérie à travers son ministre de la Justice en direction de la communauté internationale. Il y a plus de deux mois, en mars, Zeghmati avait également mis l’accent sur la «bonne foi» dont devaient faire preuve les États destinataires de demandes de récupération de biens issus de la corruption, ajoutant là aussi que cette récupération devait se faire «sans condition  et dans le strict respect des droits souverains des États». 
Ces propos ont été tenus lors de sa participation à une rencontre internationale (par visioconférence). «L’Algérie, déclarait-il encore, affirme que l’administration, la gestion et l’utilisation des avoirs recouvrés relèvent en premier lieu de la responsabilité de l’État demandeur.»
Ces propos avaient alors été traduits comme étant la preuve de l’existence de réelles réticences ou blocages à l’étranger pour la récupération des biens de l’Algérie issus de la corruption. Les enquêtes menées durant le traitement des dossiers de très nombreux anciens responsables et hommes d’affaires ont apporté les preuves d’importants transferts en devises, opérés durant les deux décennies passées. Une partie des éléments a été récoltée lors des enquêtes menées par les commissions rogatoires dépêchées par Alger à l’étranger. 
Ces commissions ont été dépêchées à travers des pays se trouvant sur les cinq continents. Certains territoires reviennent cependant souvent parmi la liste des pays où de multiples enquêtes se sont déroulées. Comme la France, l’Espagne, la Suisse. Les pays du Maghreb et les États arabes sont aussi concernés par cette situation. Si les sommes transférées ou contenues dans les comptes en banque domiciliés à l’étranger ont été dévoilées durant les procès des personnes poursuivies pour corruption, les biens matériels détenus par certains sont de notoriété publique. Les médias étrangers eux-mêmes (français en particulier) se sont intéressés de près à la question et ont mené des enquêtes établissant la liste de ces biens. 
L’ancien ministre de l’Énergie, Abdesslam Bouchouareb, est un exemple qui a été souvent cité en la matière. Bien qu’étant ciblé par au moins quatre mandats d’arrêt internationaux, il demeure libre de ses mouvements et aucune information n’indique à ce jour qu’il a été inquiété. Le cas le plus flagrant de cette «mauvaise foi» dénoncée par l’Algérie peut être aussi illustré par un autre exemple, celui de Abdelmoumen Ould Kaddour. 
Des informations jamais  démenties par la partie algérienne annonçaient, il y a quelques mois, que l’ancien P-dg de Sonatrach avait été placé en garde à vue aux Émirats arabes unis. Aucune suite n’a cependant été donnée à cette affaire par cet État arabe. Chakib Khelil, son épouse et ses deux fils  ne sont pas inquiétés, eux non plus. Toutes ces anciennes personnalités ont toutefois précédé les événements et les ennuis judiciaires qu’ils voyaient venir, en déposant des demandes pour accéder au statut de réfugiés politiques. Plusieurs avocats contactés sur le sujet nous ont fait savoir que la procédure lente protégeait du risque d’expulsion ou d’extradition jusqu’au moment où la décision définitive est rendue.
A. C.

 

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