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54e vendredi de mobilisation Le Hirak entame sa deuxième année

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Fidèles au mouvement populaire qui a célébré en grande pompe sa première année, les Algériens sont descendus en force hier dans la rue pour marquer l'entame de l'an 2 de la révolution citoyenne.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Les rues d'Alger ont vibré à nouveau, hier à l'occasion du 54e vendredi de mobilisation populaire, sous les stridents slogans de milliers de manifestants.
Sous un soleil printanier, les manifestants de tous les âges et de toutes les catégories de la société ont sillonné les boulevards de la ville, scandant des mots d'ordre qui posent la problématique de la légitimité du pouvoir et de la nature de l'État à bâtir.
Le dispositif sécuritaire qui bouclait depuis plusieurs mois la capitale a été fortement allégé aux environs de la Grande-Poste, notamment devant les stations du métro et les deux jardins à proximité d'où le dispositif a été totalement retiré. Cependant, la lignée des fourgons bleus de la police empêchant l'accès à l'édifice a été maintenue, au même titre que celui déployé au niveau de la place Audin et du tunnel des Facultés. Dans la matinée, plusieurs personnes ont été interpellées par les agents de l'ordre. A midi, un groupe de quelques centaines de citoyens a entamé la marche de la rue Didouche-Mourad jusqu'à la Grande-Poste en entonnant des slogans contre le chef de l'État et appelant à l'instauration d'un État civil et non militaire. A 14h, après la fin de la prière, des flots humains ont convergé vers le centre-ville en provenance des quartiers populaires.
Les manifestants ont exprimé leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu'au départ du système, quels que soient les obstacles. « Dites à la bande de partir et de nous laisser tranquilles, sa maladie est pire que le corona », ont lancé les manifestants à tue-tête. « Nous n'allons pas nous arrêtez », ont-ils encore affirmé, exigeant un changement radical du système, une justice indépendante et le départ des symboles du régime bouteflikien, avec ses hommes et ses appareils.
Le défilé impressionnant des manifestants venant de Bab-el-Oued et de La Casbah a ajouté une ambiance particulière à la manifestation en arrivant au cœur d'Alger, la Grande-Poste jusqu'à Didouche-Mourad, avec leurs slogans tranchants et leurs chants vibrants.
Sur une large banderole brandie par des manifestants, on lit cette phrase qui rejette toute récupération politique et idéologique du mouvement populaire. « Non aux idéologistes. Vous allez tous partir .»
Les manifestants n'ont pas oublié les détenus du mouvement qui croupissent depuis des mois dans les prisons des différentes wilayas du pays. Ils ont appelé à leur libération immédiate, en brandissant les portraits de plusieurs d'entre eux, notamment Karim Tabbou dont le procès est prévu ce 4 mars, Fodil Boumala dont le verdict sera rendu ce 2 mars et le président de RAJ, Abdelouahab Fersaoui. A signaler que l'emblème identitaire amazigh était présent dans les rues d'Alger, comme la semaine dernière et ses porteurs n'ont pas été réprimés comme les vendredis passés. La décision de son interdiction serait-elle annulée ?
K. A.
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