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Pétrole Le marché très loin d’être serein

Ce n’est pas en ce dernier trimestre d’une année extrêmement incertaine que producteurs et vendeurs, d’une part, et acheteurs de l’autre, de pétrole retrouveront de la sérénité, loin s’en faut ! La dernière quinzaine qui vient de s’écouler illustre, en effet, parfaitement ce à quoi doit s’attendre le marché le plus sensible des matières premières.
La conjoncture politico-économique imposée souvent par des acteurs majeurs, entre Américains, Chinois, Saoudiens et beaucoup d’autres encore, l’évolution de la situation économique mondiale et bien d’autres facteurs font que, désormais, ce qui est acquis un jour, eu égard à tout ce qui fait bouger le monde, a de quoi être contredit intégralement le lendemain.
Un postulat qu’a parfaitement illustré le mois de septembre, tel que le confirmait d’ailleurs le dernier jour de ce pénible même mois, il y a une semaine, à cause de la multitude de données sur l’état de l’économie mondiale avec, pour l’exemple, les moroses statistiques du genre à impacter dans une grande mesure la demande mondiale de brut, parvenues des deux puissantes économies que sont la Chine et l’Allemagne pour boucler plusieurs semaines d’une volatilité des cours accentuée après l’attaque contre les installations saoudiennes.
La première semaine de ce mois d’octobre a fini par entériner la chute des cours jusqu’à atteindre le plus bas de tous ceux enregistrés depuis le début août, reléguant au rayon des souvenirs, l’envolée d’il y a près de trois semaines maintenant, provoquée par les attaques houthies contre l’usine d’Abqaiq et les installations de Khurais, en Arabie Saoudite, privant ainsi cette dernière d’un quota de sa production estimé à 5,7 millions de barils par jour, soit près de 6% de l'approvisionnement mondial. A la frénésie ayant résulté de ce haut fait a succédé une retombée des cours jusqu’à atteindre, donc, le bas niveau de cours depuis début août.
Une correction des cours, pour les importateurs, intervenue en conséquence des données faisant état d’une crainte de plus en plus avérée du ralentissement de l’économie mondiale, dont celle des Etats-Unis, la première puissance dont les chiffres «intéressants» de l’emploi ont, toutefois, boosté de nouveau les cours, lors de la dernière séance. Vendredi, en effet, le WTI (contrat de livraison pour novembre) a regagné 0,7%, à 52,81dollars, alors que le Brent est monté de 1,14%, atteignant les 58,37 dollars, pour amortir les chutes sur la semaine de 5,5% pour le WTI et 5,7% pour le Brent.
Un tumulte dont le marché devra s’accoutumer au regard de la multitude de points chauds de par le monde, alimentés, entre autres, par cet infini conflit sino-américain et les tensions commerciales entre les mêmes Américains et leurs alliés européens.
Ainsi, hier en milieu de journée, les cours du pétrole sur le marché londonien étaient à la progression, certes légère, mais de quoi alimenter tout de même les incertitudes après les baisses de la semaine dernière, lorsque tous les acteurs se demandaient sur le niveau qu’atteindrait la demande mondiale ces jours-ci, notamment de quoi sera faite la reprise des négociations sino-américaines. De quoi, sans doute, alimenter, jusqu’à la fin de l’année, un marché en quête de certitudes pour atteindre plus ou moins l’équilibre tant recherché, aussi bien par les producteurs que les consommateurs.
Azedine Maktour
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