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Un marché parallèle de 133 milliards de dollars/an Le maréchal Haftar source d’alimentation du marché noir pétrolier

Le monde entier sait que le maréchal Khalifa Haftar a plusieurs cordes à son arc pour alimenter son jeu trouble dont les conséquences dépassent les frontières de la tourmentée Libye. Un rapport publié mardi par l’organisation International Campaign to Boycott UAE (Campagne internationale pour le boycott des Emirats arabes unis) est ainsi venu éclairer le monde sur l’implication du chef de guerre libyen dans un trafic de pétrole vers les Emirats à partir du port de Marsa-El-Haqqa, dans la partie ouest de la Libye, contrôlée par les troupes du maréchal.
Selon l’organisation internationale, le pétrole libyen est cédé par la Benghazi Oil Corporation à une société domiciliée à Dubaï dénommée Solaco. Une fois les cargaisons de pétrole et de produits dérivés réceptionnées, elles sont envoyées vers le marché parallèle, évidemment à des prix beaucoup moins onéreux que ceux pratiqués suivant les cours mondiaux, parasitant ainsi un marché déjà extrêmement sensible sans cela. Un exemple des voies empruntées par le pétrole pour finir dans un florissant marché noir qui a fait, d’ailleurs, l’objet de nombreuses enquêtes et études depuis plusieurs années. La plus retentissante des études sur le marché pétrolier parallèle date de moins d’une année par des chercheurs de l’illustre université américaine de Yale.
Une étude extrêmement «pointue» qui venait conforter, de la façon la plus implacable, ce qui était déjà de notoriété publique de par le monde depuis des années tant c’est un sujet qui pèse de façon singulière sur les échanges mondiaux et provoque des incidences, entre autres, sur les économies nationales basées sur les hydrocarbures, comme c’est le cas de l’Algérie.
Des chercheurs de l’Université de Yale ont donc mené de longues recherches pour consigner dans un rapport, riche d’une somme d’informations et d’enseignements, sur le thème, pas banal du tout, puisque traitant de la question des «marchés parallèles les plus dangereux du monde», axant sur le marché noir des produits pétroliers. Une immense plaie dans l’économie mondiale qui a pris des proportions depuis quelques années, lorsque Daesh instaurait un climat de peur jamais atteint peut-être à travers le monde. Une puissance maléfique qui s’abattait sur le monde grâce à des moyens qu’aucune autre organisation terroriste n’a jamais pu détenir. Il y a quelques années déjà, un cabinet d’expertise américain attirait l’attention sur la capacité de Daesh à se constituer une manne financière que lui envieraient bien des Etats. Il a été fait état dans les années 2014-2015 d’un capital de 800 millions de dollars par an que Daesh arrivait à se constituer rien que grâce au marché noir pétrolier.
L’or noir qui provenait des territoires qu’il occupait en Syrie et en Irak. Daesh, un exportateur de pétrole d’un genre très particulier qui est venu grossir les rangs des acteurs d’un marché que qualifient de «dangereux» les chercheurs de l’Université de Yale qui ont, donc, rendu publics, il y a dix mois, les résultats de leurs investigations dans un rapport très éloquent sur le marché noir du pétrole et des produits dérivés. Ainsi, il est dit dans la synthèse du rapport que ce marché noir est alimenté, entre autres, par le siphonage du brut à partir des pipelines ou encore le détournement de navires de transport du combustible.
«Un marché noir qui constitue une des plus importantes sources de financement pour de dangereux acteurs comme l’Etat islamique, les cartels de la drogue au Mexique, la mafia italienne, les groupes criminels d’Europe de l’Est, les milices libyennes, les rebelles nigérians, etc.» est-il rapporté dans le rapport qui souligne, ainsi, combien le marché noir pétrolier constitue une préoccupation majeure de sécurité dans le monde, attisant l’appât du gain chez les plus grands trafiquants qui se répartissent un marché qui engrange annuellement en moyenne la somme hallucinante de 133 milliards de dollars.
Un marché pas très conventionnel donc qui, aujourd’hui, fait très peur même si, depuis plusieurs années déjà, l’alarme avait été tirée, lorsque la force de nuisance de Daesh était à son summum. Mais pas que, puisque dans le rapport des universitaires de Yale, il est clairement établi que les cinq pays d’où le trafic trouve son origine sont le Nigeria, le Mexique, l’Irak, la Russie et l’Indonésie.
Selon la somme des chiffres énumérés dans le rapport, il est fait mention du Nigeria qui, à lui seul, perd 1,5 milliard de dollars mensuellement à cause des actes terroristes que subissent ses installations, dont les pipelines, dans la région du delta du Niger.
Au Mexique, les cartels de la drogue trouvent en le marché noir pétrolier le moyen par excellence pour le blanchiment des revenus de la drogue. Autre révélation des chercheurs, la police italienne a affirmé, dans un rapport, que 9% de l’essence vendue dans le pays est issue du trafic qui trouve son essence en Libye. Autre exemple de filière mise au jour par les universitaires américains, la baisse des prix du pétrole en Europe de l’Est a créé des routes maritimes de contrebande vers la Grande-Bretagne et l’Irlande. Les autorités irlandaises estiment que le pays perd jusqu’à 200 millions de dollars par an à cause de la fraude sur le carburant.
Ce qui n’est pas fait pour atténuer les effets de ce marché parmi les plus dangereux du «monde parallèle» c’est que outre l’augmentation «officielle» des prix du pétrole, les analystes de Yale craignent clairement une recrudescence des attaques terroristes contre les installations et les oléoducs contre des pays encore dans la tourmente, à l’instar du Nigeria, ou encore le détournement de tankers. Ce qui influe sur des pays, comme l’Algérie qui peine à trouver son équilibre budgétaire à cause de la baisse des prix, conjugué à la difficile conjoncture que traverse Sonatrach sur le plan de la production et donc d’un manque à gagner au double plan ; production et prix encore loin de celui d'équilibre.
Azedine Maktour

 

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