En matière de ressources en
eau, l’Algérie dispose au total de 81 barrages et de 600 retenues
culinaires. Le phénomène des décès par noyade dans les réserves d’eau
est d’une moyenne de 20 morts chaque année. Le ministère des Ressources
en eau tire la sonnette d’alarme et ouvre l’investissement touristique
près des rives des barrages afin de stopper l’accès dangereux aux eaux
des barrages.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le cahier des charges est prêt et les opérateurs économiques sont fort nombreux à adhérer au projet. C’est ce qu’a expliqué Omar Bougueroua, directeur central du ministère des Ressources en eau, s’exprimant jeudi sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1.
Les retenues d’eau situées loin du littoral offrent, dans leur ensemble, des paysages pittoresques et de beauté naturelle qui appellent à l’implantation d’investissements touristiques à proximité des rives des barrages, sur des sites qui offrent aux touristes un cadre idéal de détente, de loisirs et de repos, et en même temps l’implantation des piscines constituera un facteur dissuasif pour les baignades dangereuses dans les eaux des barrages, poursuit-il. Les chiffres qu’il dévoile sur ces dangers sont inquiétants : 160 décès enregistrés au cours des huit dernières années. C’est en fait au niveau des nouveaux barrages que la majorité des drames a été enregistrée, affirme le directeur central au ministère des Ressources en eau. Ceci pour condamner l’insouciance et la négligence des populations face aux risques des noyades, malgré les campagnes de sensibilisation et les dispositifs de sécurité mis en place autour des retenues d’eau.
Dans le domaine des richesses halieutiques, le responsable du ministère reconnaît que la production évaluée à 400 tonnes/an est « franchement » très faible, eu égard au nombre important de barrages dont dispose l’Algérie, et où seulement 26 ouvrages sont exploités par les quelque 35 opérateurs économiques d’élevage et de production de poisson en eau douce. Et dans ce cadre , il promet que l’Agence nationale des barrages (ANB), sous tutelle du ministère, travaille, en coordination avec le ministère de la Pêche, afin de faire appel à de nouveaux investisseurs et de les accompagner.
Par ailleurs, parlant de la disponibilité de l’eau potable en saison estivale, marquée souvent par des perturbations, Omar Bougueroua se montre confiant à ce sujet, déclarant que les chiffres enregistrés au cours de la période de confinement et celle du mois de Ramadhan ont révélé une hausse égale à 10%, une augmentation qu’il traduit par les capacités d’assurer une distribution favorable à la veille de la saison estivale 2020 en cours de préparation. Il dira qu’en matière de disponibilité d’eau potable, les barrages fournissent 30% de la production nationale, les nappes phréatiques 50% et les eaux de dessalement de l’eau de mer 17%.
Pour les wilayas qui souffrent des coupures et des perturbations de distribution, le directeur central du ministère cite en premier lieu la wilaya de Médéa, une wilaya qui présente un cas de figure particulier, car «la région ne dispose pas de ressources en eau », affirme-t-il, expliquant que l’eau potable qui alimente Médéa provient des wilayas les plus éloignées, à savoir Djelfa, Aïn Defla et Bouira, et que certains canaux d’acheminement qui atteignent parfois plus de 200 km sont exposés aux risques d’agressions, ajoute-t-il.
Quant aux autres communes connues particulièrement pour les coupures récurrentes, le même responsable reconnaît que Aïn Bénian et Staouéli et Zeralda, dans la wilaya d’Alger, et les communes de Zeralda et celle de Tipaza font partie du lot et qu’il s’agit là de cas urgents à régler avant l’été, promettant à ce sujet que « des équipes de la SEAAL sont sur place pour lever toutes les entraves » et rétablir la situation afin d’assurer une saison estivale dans la « quiétude ».
Pour le reste des communes en souffrance dans le pays, il fait état d’un programme de 700 projets de distribution d’eau qui leur est destiné.
Et de conclure, enfin, que si le manque dans certaines communes atteint près de 84%, il fait savoir néanmoins que le ministère des Ressources en eau œuvre à minimiser au maximum ce déficit, et parvenir, « pourquoi pas, un jour, à un niveau égal à 0% », promet-il.
A. B.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le cahier des charges est prêt et les opérateurs économiques sont fort nombreux à adhérer au projet. C’est ce qu’a expliqué Omar Bougueroua, directeur central du ministère des Ressources en eau, s’exprimant jeudi sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1.
Les retenues d’eau situées loin du littoral offrent, dans leur ensemble, des paysages pittoresques et de beauté naturelle qui appellent à l’implantation d’investissements touristiques à proximité des rives des barrages, sur des sites qui offrent aux touristes un cadre idéal de détente, de loisirs et de repos, et en même temps l’implantation des piscines constituera un facteur dissuasif pour les baignades dangereuses dans les eaux des barrages, poursuit-il. Les chiffres qu’il dévoile sur ces dangers sont inquiétants : 160 décès enregistrés au cours des huit dernières années. C’est en fait au niveau des nouveaux barrages que la majorité des drames a été enregistrée, affirme le directeur central au ministère des Ressources en eau. Ceci pour condamner l’insouciance et la négligence des populations face aux risques des noyades, malgré les campagnes de sensibilisation et les dispositifs de sécurité mis en place autour des retenues d’eau.
Dans le domaine des richesses halieutiques, le responsable du ministère reconnaît que la production évaluée à 400 tonnes/an est « franchement » très faible, eu égard au nombre important de barrages dont dispose l’Algérie, et où seulement 26 ouvrages sont exploités par les quelque 35 opérateurs économiques d’élevage et de production de poisson en eau douce. Et dans ce cadre , il promet que l’Agence nationale des barrages (ANB), sous tutelle du ministère, travaille, en coordination avec le ministère de la Pêche, afin de faire appel à de nouveaux investisseurs et de les accompagner.
Par ailleurs, parlant de la disponibilité de l’eau potable en saison estivale, marquée souvent par des perturbations, Omar Bougueroua se montre confiant à ce sujet, déclarant que les chiffres enregistrés au cours de la période de confinement et celle du mois de Ramadhan ont révélé une hausse égale à 10%, une augmentation qu’il traduit par les capacités d’assurer une distribution favorable à la veille de la saison estivale 2020 en cours de préparation. Il dira qu’en matière de disponibilité d’eau potable, les barrages fournissent 30% de la production nationale, les nappes phréatiques 50% et les eaux de dessalement de l’eau de mer 17%.
Pour les wilayas qui souffrent des coupures et des perturbations de distribution, le directeur central du ministère cite en premier lieu la wilaya de Médéa, une wilaya qui présente un cas de figure particulier, car «la région ne dispose pas de ressources en eau », affirme-t-il, expliquant que l’eau potable qui alimente Médéa provient des wilayas les plus éloignées, à savoir Djelfa, Aïn Defla et Bouira, et que certains canaux d’acheminement qui atteignent parfois plus de 200 km sont exposés aux risques d’agressions, ajoute-t-il.
Quant aux autres communes connues particulièrement pour les coupures récurrentes, le même responsable reconnaît que Aïn Bénian et Staouéli et Zeralda, dans la wilaya d’Alger, et les communes de Zeralda et celle de Tipaza font partie du lot et qu’il s’agit là de cas urgents à régler avant l’été, promettant à ce sujet que « des équipes de la SEAAL sont sur place pour lever toutes les entraves » et rétablir la situation afin d’assurer une saison estivale dans la « quiétude ».
Pour le reste des communes en souffrance dans le pays, il fait état d’un programme de 700 projets de distribution d’eau qui leur est destiné.
Et de conclure, enfin, que si le manque dans certaines communes atteint près de 84%, il fait savoir néanmoins que le ministère des Ressources en eau œuvre à minimiser au maximum ce déficit, et parvenir, « pourquoi pas, un jour, à un niveau égal à 0% », promet-il.
A. B.