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Un journaliste israélien le confirme Le Mossad a aidé le Maroc à assassiner Ben Barka

Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis l’assassinat de Mehdi Ben Barka. L’ombre du célèbre opposant marocain disparu dans des conditions obscures fait cependant toujours tressaillir les murailles du palais royal impliqué dans des intrigues où se confondent services français et israéliens. Ni les uns ni les autres n’ont pu pourtant faire taire ces voix qui se sont élevées pour faire éclater la vérité. Les dernières révélations en date nous viennent d’un journaliste israélien auteur d’une récente publication où se succèdent des faits à glacer le sang.
Ronan Bergman. C’est le nom d’un journaliste israélien qui vient d’apposer sa signature sur un ouvrage contenant les conclusions de sept longues années sur les assassinats cachés d’Israël. Les éléments recueillis ont été puisés auprès d’officiers et éléments importants des services israéliens ayant été impliqués ou au fait des stratégies utilisées pour éliminer les personnalités palestiniennes mais aussi étrangères jugées dangereuses. La raison de la «collaboration» de ces officiers israélites à faire éclater la vérité autour de dossiers aussi sensibles ?
De cela, les lecteurs n’en sauront rien. Bergman rappelle (ou confirme) seulement que la hiérarchie militaire israélienne avait en mars 2015 autorisé la diffusion d’informations liées à l’affaire Ben Barka. Rise and Kil First, le livre en question, fait fureur, alimente analyses et interventions politiques dans les médias internationaux. Il confirme, a priori, toutes les thèses impliquant le Mossad dans la disparition tragique de Mehdi Ben Barka. Chef de file du mouvement tiers-mondiste et panafricain, fondateur du parti marocain El-Istiqlal puis l’UNFP (Union nationale des forces populaires), l’homme a fait longtemps trembler le trône marocain en prônant une politique socialiste à l’origine de nombreux mouvements populaires qui le font condamner par Mohammed V. Le monarque, connu pour ses méthodes impitoyables, entreprend une véritable chasse à l’homme poussant ainsi son principal opposant à s’exiler en France. Des années passent.
Mohammed V décède, son fils Hassan II lui succède en 1961 et feint de vouloir faire la paix avec Ben Barka. Ce dernier décide alors de rentrer au Maroc, En novembre 1962, il échappe miraculeusement à un attentat. Sa Volkswagen est projetée dans un ravin par une voiture de police qui doublait à vive allure. Scénario classique au Maroc. L’accident a été en fait «réglé» par le général Oufkir et le colonel Dlimi. Deux noms rendus tristement célèbres par la cruauté dont ils se sont rendus comptables dans l’histoire du Maroc. Atteint aux cervicales, Mehdi Ben Barka décide de s’exiler une nouvelle fois en France. Hassan II entame la dissolution de l’UNFP et le condamne à mort par contumace en 1964. Une nouvelle étape s’ouvre pour l’opposant qui s’engage plus fort que jamais dans une entreprise révolutionnaire durant laquelle il prend conseil auprès de Che Guevara, Malcom X et de nombreux autres noms connus. Il œuvre d’arrache-pied pour réunir les deux courants révolutionnaires qui traversent alors le monde durant la conférence de la Havane fixée en 1966. Il échappe à plusieurs reprises à des attentats.
Le 29 octobre 1965, il est assassiné à Fontenay-le-Vicomte (en France). Se rendant à un rendez-vous à la désormais célèbre brasserie Lipp. Son corps disparaît à jamais. Le monde est en émoi. Une enquête judiciaire est ouverte. 53 ans après, elle demeure inachevée. Les services français sont directement accusés d’être mêlés étroitement à l’affaire et d’avoir agi en collaboration avec les Israéliens.
De Gaulle entre dans une colère historique et rompt les relations avec le Maroc. Toutes les enquêtes journalistes aboutissent aux mêmes conclusions. Des révélations se succèdent au fil des années. La plus retentissante se déroule au cours de 2015 lorsque le chef du Mossad de l’époque affirme avoir mené une mission de contre-espionnage au Maroc en contre-partie de l’élimination de Mehdi Ben Barka. La mission en question consistait à mettre sur écoute une session de la Ligue arabe devant se tenir à Casablanca. En échange, Hassan II avait réclamé l’élimination de Ben Barka. Les détails de l’assassinat sont livrés dans le livre du journaliste israélien. Ce dernier affirme que «les agents marocains ont mis la main sur Ben Barka grâce à la complicité d’un policier français. Ils l’ont emmené dans une maison fournie par les services israéliens, l’ont humilié, torturé, plongé sa tête longuement à plusieurs reprises dans de l’eau très sale jusqu’à sa mort par strangulation ou asphyxie».
Les tortures sont menées par les hommes du général Oufkir. Les mêmes révélations soutiennent que ce sont également «les Israéliens qui ont fait disparaître le corps (…) porté à la forêt de Saint-Germain, il a été jeté dans un trou profond puis recouvert d’un produit chimique destiné à le faire disparaître dès la première pluie». Bergman porte à la connaissance publique l’unité des agents israéliens ayant agi et nous apprend, par ailleurs, que les contacts entre les Marocains et les Israéliens ont eu lieu à travers le colonel Dlimi. Ben Barka a été pisté à partir de Genève par des agents du Mossad avant de lui tendre un piège à Paris.
A. C.

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