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Un jeudi noir sur les marchés mondiaux Le pétrole à son plus bas prix depuis un an

L’heure est à la déprime. Les marchés boursiers mondiaux et ceux des matières premières, surtout le pétrole, n’en finissent pas d’accuser coup sur coup au fil de la propagation du covid-19. Des temps difficiles qu’illustre la journée de jeudi qui a fait planer un vent d’angoisse pas loin de ressembler à celui qui a précédé la grosse crise de 2008.
Les grandes places financières mondiales endurent depuis lundi dernier une dépression que reflète parfaitement l’Euro Stoxx, l’indice boursier rassemblant les grandes valeurs de la zone euro, qui affichait, jeudi, un recul de 9,60% alors qu’à la mi-journée, à Wall Street, l’heure était à un inquiétant repli, le Dow Jones tombait de 2,23%, après avoir déjà lâché plus de 10% de son record du 12 février, au moment où le Nasdaq atteignait 2,41% de repli. Des indices qui exprimaient une déprime certaine, mais pas jusqu’à la panique malgré les -3,50% de Londres, les -3,3% de Paris, et autre -3,19 de Francfort.
Une configuration du marché boursier international qui, évidemment, n’est pas sans influer sur les autres marchés mondiaux, dont le plus sensible sans cela : le marché du pétrole. Jeudi, l’or noir a, en effet, poursuivi sa dégringolade, perdant plus de 4% de sa valeur, les investisseurs étant pris d’une anxiété à la mesure de la propagation du coronavirus et de son impact immédiat sur l’économie mondiale.
Le pétrole, donc, a vu son cours poursuivre sa baisse, impacté par l’étendue de l’épidémie du covid-19 pour atteindre son plus bas niveau de prix depuis un peu plus d’une année. Le baril de Brent était cédé jeudi, en fin de séance à Londres, à 52,18 dollars, alors qu’à New York, le baril de WTI valait 47,09 dollars à la clôture. Ainsi, depuis le début de la semaine, jusqu’à jeudi, le Brent a perdu 10,8 % de sa valeur alors que le WTI a fait encore pire en concédant 11,8% durant le même laps de temps.
Une situation qui interpelle évidemment au premier chef l’alliance conjoncturelle entre les pays de l’Opep et des pays non membres de l’organisation menés par la Russie (Opep+). Bien que la pression n’en finit pas d’aller crescendo et les recommandations du Comité technique de l’Opep+ mises entre parenthèses, Mohammad Barkindo, le secrétaire général de l'organisation, a affirmé qu'il y avait un «engagement renouvelé» au sein de la coalition Opep+ pour parvenir à un accord sur la réduction de la production. Un discours rassurant qui intervenait au moment où en Russie, jeudi, on admettait de façon ouverte que l'épidémie de coronavirus pourrait entraîner des révisions à la baisse supplémentaires des perspectives de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2020, le ministre russe de l’Énergie affirmant à la presse, à Moscou, que la propagation du coronavirus en dehors de la Chine pourrait entraîner de nouvelles révisions à la baisse de la consommation mondiale de pétrole. Mais le même ministre n’a pas daigné répondre à la question sur la position de la Russie concernant des coupes plus profondes que celles édictées dans le dernier accord et entrées en application au début de l’année. Il se fera un point d’honneur d’assurer que la Russie est très satisfaite de la coopération avec ses partenaires saoudiens avec lesquels son pays compte poursuivre la coopération aussi bien bilatérale que dans le cadre de Opep+.
Une alliance dont les membres se réuniront à la fin de la semaine prochaine à Vienne pour discuter de la façon de gérer la contraction de la demande de pétrole à un moment où le coronavirus fait craindre le pire à l’économie mondiale.
M. Azedine
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