Placeholder

Rubrique Actualités

Accord OPEP+ et baisse de production en Amérique du Nord Le pétrole engrange sa 2e semaine de hausse

Le déconfinement progressif dans les grandes économies, ajouté à la reprise, certes timide, mais reprise tout de même, de l’activité en Chine conforte les signes observés ces derniers jours quant à un retour de la demande, comme le traduit l’évolution des prix des deux barils de référence sur les principaux marchés.
Les mesures de déconfinement progressif entrées en vigueur un peu partout dans les grandes économies et la constitution des stocks sur le sol américain, qui s’est considérablement ralentie comparée aux niveaux historiques atteints en mars et avril derniers notamment, tout cela conforte les prix. Le tout, bien entendu, sous le regard scrutateur des signataires de l’accord par lequel les pays de l’Opep et leurs alliés conjoncturels se sont engagés à réduire, depuis une semaine maintenant, la production de pétrole de 9,7 millions de barils par jour en mai et juin, avant que cette réduction soit revue à la baisse lors des mois qui suivront.
A l’arrivée donc, la séance de vendredi, la dernière de la semaine, a entériné une seconde semaine de suite marquée par la hausse des cours du pétrole. A Londres, le baril de Brent, contrat de livraison en juillet, a gagné 5,1% pour afficher 30,97 dollars, soit une hausse du prix de 17% sur l’ensemble de la semaine. Une progression toutefois moindre que celle accrochée par le baril de référence américaine, le WTI, celui-là même qui affichait l’historique -37,63 dollars il y a un peu moins de deux semaines. Sur le marché de New York, le baril de WTI a en effet grimpé de 25% sur la semaine en engrangeant 5,1% d’augmentation à l’issue de la séance de vendredi, en affichant 24,75 dollars.
Une seconde semaine de suite, de bon augure pour les investisseurs et qui s’explique par, entre autres, des informations en provenance du premier producteur mondial, les États-Unis, où la production journalière a été amputée de 200 000 barils.
Comme le rapportent plusieurs sites et agences spécialisés aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, une baisse de la production qui s’explique par le nombre de puits actifs en diminution constante, passé de 325 il y a deux semaines à 292 à celle qui vient de s’écouler alors qu’à la même époque en 2019, Baker Hughes affirme que le nombre de puits était de 805. Il faut dire que les conséquences des difficiles dernières semaines endurées par les producteurs américains n’ont pas fini de se faire pénibles comme l’illustre cette mauvaise passe qui a contraint Halliburton à licencier un millier de travailleurs, la semaine qui vient de s’écouler, après avoir déjà mis en congé forcé 3 500 travailleurs. Des difficultés qui reflètent la mauvaise passe que traverse l’industrie pétrolière aux États-Unis et en Amérique du Nord plus globalement où, selon l’agence Reuters, la production de pétrole aux États-Unis et au Canada devrait baisser de 1,7 million de barils/jour d'ici la fin juin. Entretemps, il se pourrait que le marché soit soumis à de nouvelles donnes et, comme le relevait Jeffrey Currie, un responsable du département «matières premières» de la banque Goldman Sachs, dans des propos repris par Barron’s Market Brief, la demande de pétrole pourrait rebondir suffisamment pour dépasser l'offre d'ici la fin de ce mois. Cela serait en grande partie dû aux réductions de production mises en œuvre par tous les principaux producteurs.
Mais, quoi qu’il en soit, et en attendant une année 2021 moins pénible pour les producteurs et les investisseurs, il ne faudrait pas s’attendre à un fort rebond des prix dans l’immédiat et «un tel rebond ne serait pas souhaitable.
Si le Brent dépasse les 30 dollars le baril, soutient le responsable de l'analyse des matières premières de Goldman, cela stimulerait un rebond de la production, impliquant un rebond de l'offre, et un rebond de l'offre ferait immédiatement pression sur les prix». Donc, rien n’est gagné dans la perspective, d’une part, d’un retour du pétrole à des niveaux de prix qui contenteraient producteurs et consommateurs, et d’autre part, éviter des fluctuations brutales des prix comme on en a vu ces dernières semaines, en grande partie par la faute du coronavirus.
Azedine Maktour

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Intempéries Quatre personnes secourues à Tizi-Ouzou

  2. Air Algérie annonce la suspension de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban

  3. Trafic de drogue Un réseau tombe à Oran

  4. Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) Lumière sur l’assassinat des 3 taxieurs retrouvés enterrés dans une ferme

  5. KFC Algérie ferme deux jours après son ouverture

  6. CNR Les retraités appelés à utiliser la technique de reconnaissance faciale via "Takaoudi"

Placeholder