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Aidé par la baisse de production aux États-Unis Le pétrole reprend une certaine stabilité

Le plus dur semble être désormais derrière pour les producteurs et investisseurs pétroliers. En attendant que les prix atteignent des niveaux plus ou moins en adéquation avec ce qui fait la valeur réelle du pétrole, le marché semble, en effet, se diriger peu à peu vers une stabilité qui tranche avec les troubles l’ayant rudement secoué pour atteindre leur paroxysme en avril dernier.
Une stabilité du marché qui, bien qu’elle ne soit qu’à son début, des avis et analyses, pourtant bien tranchés jusqu’à il y a quelques semaines à peine, changent et se mettent à prédire des temps autrement moins moroses pour les producteurs, même si tout n’est pas encore rentré dans l’ordre, comme c’est le cas aux États-Unis par exemple, le berceau du schiste qui est en train de vivre ce qui constitue peut-être les heures les plus sombres de l’industrie pétrolière américaine. Des avis et analyses comme ceux de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a finalement revu à la hausse ses prévisions quant à la demande de pétrole pour cette année.
Selon l’Agence, la baisse de la demande devrait atteindre les 8,6 millions de barils par jour et non pas 9,3 millions de barils/jour comme annoncé en avril dernier. Le genre de nouvelle qui fait bondir les prix sur les marchés tel que ce fut jeudi puis vendredi avec, en plus, des informations au sujet d'une baisse surprise des stocks de brut aux États-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet ayant terminé la séance de jeudi à 31,13 dollars puis le lendemain, vendredi, jusqu’à atteindre la barre des 32 dollars, alors que le baril de WTI, livraison en juin, lors des deux dernières séances du marché new-yorkais, frôlait les 28 dollars, un cours chimérique il y a à peine quelques semaines.
Lors des deux dernières séances, l’évolution des cours sur les deux marchés principaux a bien été aidée par la baisse de 700 000 barils des réserves de brut aux États-Unis au 8 mai, qui a surpris tous les analystes, alors que tout le monde s’attendait à une hausse de ces réserves. Il faut souligner que le pétrole est en train de traverser une passe d’une délicatesse jamais atteinte aux États-Unis, comme le reflètent parfaitement d’ailleurs les toutes dernières informations de l’entreprise parapétrolière Baker Hughes sur le nombre de puits en activités aux États-Unis.
La compagnie spécialisée dans les forages horizontaux et les produits chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique, Baker Hughes, a fait état, vendredi, de données on ne pleut alarmantes répercutées par le site spécialisé Oil Price. Ainsi, selon Baker Hughes, le nombre de plateformes pétrolières et gazières aux États-Unis avait encore diminué cette semaine de 35, tombant à 339, avec un total de 648 plateformes pétrolières et gazières de moins par rapport à la même période l'an dernier, soit une baisse de plus de 65% en une seule année. Il s'agit du plus petit nombre de plate-formes actives depuis la mi-2009. Les prix du baril de WTI en mars et avril derniers ont occasionné de gros dégâts particulièrement dans l’industrie du schiste et cela se vérifie chaque semaine avec la baisse de production hebdomadaire.
Lors de la semaine se terminant le 8 mai, les États-Unis ont bouclé leur 6e semaine consécutive de baisse de production pour atteindre 11,5 millions de barils par jour en moyenne, soit 300 000 barils/jour de moins que la semaine précédente. De quoi, en somme, redonner de la hauteur au prix sur les marchés même si ces derniers ont besoin de plus d’assurances encore quant à un redémarrage effectif de l’économie mondiale.
Azedine Maktour

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