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MOHCINE BELABBAS, PRÉSIDENT DU RCD : «Le pouvoir n’a pas de feuille de route»

Pour le président du RCD, le pouvoir n’a pas de feuille de route de sortie de crise propre à lui, passant son temps à «pervertir» celles de l’opposition.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président du RCD accuse le pouvoir d’adopter, à sa manière, les propositions de sortie de crise que l’opposition ne cesse d’émettre. «Le pouvoir n’a pas de feuille de route, il ne fait que pervertir les propositions de sortie de crise de l’opposition», affirmait-il , hier samedi, dans un point de presse en marge des travaux de la cinquième session du conseil national du parti.
En agissant de la sorte, ajoutera le président du RCD, le pouvoir ne fait que commettre encore une fois un faux départ, ratant à chaque fois comme c’est le cas présentement, une «occasion historique» pour trouver une «solution pérenne à la crise qu’endure le pays depuis le recouvrement de son indépendance nationale en 1962. «Le pouvoir commet et renouvelle les mêmes erreurs, ratant à chaque fois le départ juste, qui aurait l’assentiment de tous les Algériens», estimera encore Belabbas pour qui le même pouvoir ne fait, à travers les rencontres engagées par le chef de l’Etat avec des personnalités, que «monologuer», autrement dit, il ne fait que «se parler à lui-même» alors que la véritable solution passe par un dialogue global inclusif, qui n’exclut personne et qui aboutira à une Constitution consensuelle à soumettre à un référendum populaire». «Il s’agit d’écouter la classe politique et les divers acteurs sociaux, et non pas reproduire les mêmes pratiques et les mêmes personnes impliquées dans le système, notamment durant le long règne du Président déchu, Abdelaziz Bouteflika», ajoutera encore le président du RCD qui se dit convaincu que le pouvoir n’a aucune volonté pour aller à une solution « consensuelle», excluant dans la foulée, une invitation pour une rencontre avec le chef de l’Etat qu’il déclinera au cas où ce serait le cas. Et dans son allocution d’ouverture des travaux de cette session, Belabbas affirmera que le «mouvement populaire enclenché en février dernier par la jeunesse algérienne, a isolé le régime et révélé au grand jour la nature du système politique : un autoritarisme prédateur et usurpateur de la souveraineté du peuple». Et de préconiser aux forces et organisations qui luttent pour les libertés individuelles et collectives, une justice indépendante et la souveraineté populaire de rechercher l’union la plus large, pour faire aboutir ce projet, largement partagé par les citoyens, au moyen d'une transition démocratique et pacifique».
Evoquant les révélations fracassantes sur la corruption des dirigeants officiels, leurs accointances dans certains cas avec le monde de la drogue, voire du crime et les fortunes colossales amassées illégalement, qui ont suivi les premières semaines après l’insurrection du peuple, le président du RCD s’interroge sur le fait que «rien n’a encore fuité sur leurs ramifications dans les pays occidentaux, moyen-orientaux et les paradis fiscaux». Il s’interrogera également sur la non-convocation par la justice de l’ex-chef de l’État, qu’il qualifie de «véritable chef d'orchestre de la mise au pas des institutions et de la politique de dislocation du pays». Un procès qui permettrait, selon Belabbas, «l’identification et le jugement de tous les responsables compromis dans cette entreprise d’atteinte à la sécurité et la continuité de l’Etat et du complot contre le pays».
Autant de raisons qui font que, selon le président du RCD, le mouvement populaire «ne peut se suffire de réformes squelettiques ou de ravalement de façade sans une rupture effective avec le système politique en place et le renvoi de tous ses symboles», estimant que le mouvement populaire en cours est la «quintessence des confluences des luttes démocratiques et sociales ainsi que des aspirations populaires à construire un Etat qui protège le pays et les citoyens et qui promeut le mérite».
M. K.
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