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APN Le système de santé à l’index

Transmis au bureau de l’APN en octobre 2016, le controversé projet de loi sanitaire était présenté hier dans un hémicycle qui n’a pas fait le plein. Au ministre qui défendait son texte, l’opposition demande, ni plus ni moins, que le retrait du projet. Ses dispositions sont jugées régressives, menaçant la gratuité des soins et la pérennité du secteur public. Le ministre de la Santé, inébranlable, avance ses arguments et réaffirme que le caractère obligatoire du service civil n’était pas négociable.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Il aura fallu attendre plus de deux années pour voir le projet de loi sanitaire en débat à l’Assemblée populaire nationale (APN). Les députés ont sauté sur cette occasion pour faire un véritable réquisitoire du système de santé.
L’opposition ne demande, ni plus ni moins, que le retrait pur et simple du texte. Le groupe parlementaire du Parti des travailleurs a quitté l’hémicycle, arpentant les couloirs de l’APN avec des pancartes s’opposant au texte. Ramdane Taâzibt, député du Parti des travailleurs, en appelle à l’intervention du président de la République afin que le texte soit tout simplement retiré. Il est, dit-il, «non-amendable» car «régressif».
Le PT affirme que la gratuité des soins est menacée et que le texte préparait la mort du secteur public puisqu’il consacre la démission de l’Etat. Taâzibt affirme que s’il devait être adopté, «80% des ménages ne pourraient plus se soigner» car l’argent public va être mis à disposition du privé et les malades vont continuer à être détournés et à être considérés comme une «marchandise».
Prenant la parole en plénière, il a qualifié le texte de «dangereux» menant au «démantèlement du caractère social de l’Etat algérien».
Le PT en appelle à une large mobilisation contre ce texte «contraire à la citoyenneté» et consacrant «l’indigénat». Lui emboîtant le pas, Lakhdar Benkhellaf, du parti Justice et développement, en appelle également au retrait du texte qui, dit-il, est «controversé» n’ayant pas pris en compte les positions des partenaires sociaux. Il porte en lui, affirme le député, «le certificat de mort du secteur public et consacre un recul de la gratuité des soins» dans un secteur, conclut-il, «budgétivore» mais ne laissant au final au malade que le choix entre la mort ou le privé.
Slimane Chenine du groupe Nahda, Adalaa et Bina s’est interrogé sur l’utilité de faire voter cette loi au moment où le secteur connaît une inédite vague de protestations. Le député estime que la mouture de loi sanitaire porte des contradictions et fragilise le secteur public et n’est que le fruit de la pression des lobbies. Avant d’intervenir, les députés ont eu à écouter la présentation du ministre de la Santé. Mokhtar Hasbellaoui a défendu le texte qui, dit-il, consacre la complémentarité entre les secteurs privé et public. Il en profitera pour dire, une fois de plus, que le caractère obligatoire du service civil n’était pas négociable. Lui succédant, la présidente de la Commission santé, affaires sociales, travail et formation professionnelle avait fait lecture du rapport préliminaire, affirmant que ladite commission avait proposé le rajout de 14 nouveaux articles et la suppression de 35 autres.
Ses membres ont proposé, entre autres, l’interdiction de l’avortement en dehors des cas où la santé de la maman était en danger, le maintien de l’activité complémentaire mais également l’exclusion des migrants de la couverture sanitaire.
Le texte amendé sera proposé pour adoption le 30 avril prochain. Sans surprise aucune, il connaîtra le même sort que celui de l’ensemble des textes : une adoption telle une lettre à la poste.
N. I.

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