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L’expert Noureddine Bouderba rassure : «Le système de Sécurité sociale n’est pas menacé»

Les Caisses de Sécurité sociale connaissent des difficultés financières mais «le système de Sécurité sociale n’est pas au bord de la faillite», affirme M. Noureddine Bouderba, militant syndicaliste, expert des questions sociales et ancien administrateur de la Cnas durant les années 1990.
Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne 3 , l’ancien administrateur de la Cnas a livré ses estimations en tant qu’expert sur la question du déséquilibre financier du système de Sécurité sociale et ses incidences sur le système des retraites avec 500 milliards de dinars de déficit.
D’emblée, M. Noureddine Bouderba a affirmé : «Je ne pense pas du tout que nous sommes dans une situation où le système de Sécurité sociale soit au bord de la faillite.» Selon l’expert, la délicatesse de la situation financière des Caisses de Sécurité sociale est due à une défaillance dans leur système de «gouvernance», et qu’il existe un potentiel «énorme sur 20 ou 30 ans», permettant de pérenniser leur fonctionnement, surtout que la population algérienne est, dans son ensemble, très jeune, ce qui permettra donc d’assurer la pérennité du système de Sécurité sociale 30 années durant, selon ses explications.
Pour ce qui est des indicateurs de la CNR qui sont au rouge, l’expert passera au crible les raisons de ce déficit qui a atteint les 500 milliards de dinars. Il s’agit de quatre raisons principales dont le financement de la politique sociale et les aides sociales dans les années 1980 et 1990, le financement des structures de santé, jusqu’à l’appui à l’emploi et les pensions des enfants de chouhada et des anciens gardes communaux en 2010.
Notant que les travailleurs à avoir dépassé les 60 ans d’âge ne représentent que 9% de la population et que, de plus, les dépenses complètes de retraite ne dépassent pas les 6% du PIB, M. Bouderba estime qu'il n’y a pas de nécessité à entreprendre des réformes «que l’on veut nous imposer». Sur la même lancée, il fera savoir que les pouvoirs publics n’ont rien fait pour mobiliser des ressources financières dormantes au profit de la Cnas, qu’il évalue globalement entre 40 et 50% des fonds dont dispose celle-ci, relevant, par la même occasion, que beaucoup de dépenses ont été effectuées par la Sécurité sociale, alors «qu’elles auraient dû être à la charge du Trésor public car ayant un caractère de solidarité nationale».
L’expert proposera alors des réformes pour la gestion des caisses nécessaires car les frais de gestion sont «énormes».
Par exemple, pour cette année 2019, «les frais de gestion de la Cnas dépassent les 15% des recettes» mais ils peuvent être divisés par deux, si l’on apporte les réformes nécessaires. Il s’agit des variations qu’on devrait intégrer aujourd’hui et qui ont trait à la mobilisation des ressources et des recettes de cotisations sur l’ensemble de la masse salariale en premier lieu. Ensuite, il faudrait relever le taux d’activité et résoudre le problème de l’évasion fiscale qui représente, aujourd’hui, 45% de non-déclaration à la Sécurité sociale.
Ilhem Tir

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