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Le tribunal de Khenchela paralysé

Les magistrats ont déserté, pour le 3e jour consécutif, leurs bureaux et les salles d’audience en réponse à l’appel du SNM (Syndicat national des magistrats) à un arrêt de toutes les activités judiciaires, en signe de protestation contre le dernier mouvement opéré par la chancellerie dans les rangs des magistrats.
Les magistrats du tribunal de Khenchela et les 6 tribunaux annexes, au nombre de 75 sur les 86, ont répondu à l 'appel et ont observé un sit-in à l'intérieur du siège du tribunal.
Le but du dernier mouvement opéré dans le corps des magistrats, d’après eux, « est de casser les structures du Syndicat national des magistrats en mutant plus des deux tiers de son Conseil national et son bureau exécutif qui jouissent d’une légitimité électorale totale».
« La promotion médiatique du mouvement, voulant faire croire qu’il entre dans le cadre de la lutte contre la corruption, contient de nombreuses contre-vérités car le problème est profond. Tout le monde sait, en effet, que le problème réside dans la dépendance de la justice, que ce soit par les textes ou les faits », charge le syndicat. Incisif vis-à-vis du ministère de la Justice, le Syndicat des magistrats a exigé, dans un premier lieu, la fin de l’hégémonie actuelle où l’autorité exécutive domine celle judiciaire.
En deuxième lieu, il demande le gel du vaste mouvement validé par le Conseil supérieur de la magistrature.
Troisièmement, le Syndicat des magistrats veut que le ministère tranche au sujet des revendications socioprofessionnelles émises par le syndicat en dates du 26 juin et 21 septembre 2019.
Enfin, le Syndicat des magistrats appelle le ministre de la Justice à cesser son comportement « arrogant » envers les magistrats et leurs représentants en insistant : «Nous sommes des juges et non pas des corrompus.»
Benzaim A.

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