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Il promet une élection «déconnectée» de l’administration Les assurances de Charfi

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
La tâche s’annonce ardue mais visiblement pas impossible pour le président de l’Autorité nationale des élections. Mohamed Charfi dit vouloir imposer un fonctionnement démocratique de bout en bout du processus électoral et assure ne pas être « un simple organisateur d’élections ».
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le président de l’Autorité nationale des élections promet un scrutin totalement « déconnecté » de l’administration et assure même que cela avait déjà commencé avec l’opération de révision des listes électorales.
Dans l’entretien qu’il a accordé, hier lundi, au quotidien El Watan, il affirme : « Je peux vous dire que le jour du scrutin, elle sera totalement déconnectée. Et j’espère y arriver bien avant .» La preuve ? « Pour la première fois dans les statistiques des révisions exceptionnelles, un créneau apparaît. C’est celui du nombre de suppressions d’électeurs pour cause de décès, grâce à une nouvelle application. Elle n’existait pas avant. Aujourd’hui, dès qu’une information est portée sur le registre, l’application intervient directement. Mieux
encore : les doubles inscriptions sont repérées et corrigées automatiquement. Ces données sont désormais archivées au niveau de l’Autorité. Les listes sont obligatoirement affichées dans les communes. Elles sont mises à la disposition des citoyens .»
Autre assurance donnée, celle liée au déroulement des opérations le jour J puisque, assure Mohamed Charfi, «l’exercice de comptage se fera au niveau du bureau de vote. C’est pour cela que j’ai lancé cet appel pour la mobilisation de 50 000 jeunes. Les premiers résultats sont ceux transmis au centre de vote, dont le chef fait partie des personnes qui n’ont jamais pris part à l’organisation des élections. C’est une exigence. Par ailleurs, la commission communale électorale, par référence à la structure géographique et non organique, transmet l’information, et pour la première fois, directement à l’Anie. Cela n’est pas le chemin procédurier prévu par la loi pour la proclamation des résultats. C’est une précaution prise par nos soins. La commission est une structure de l’Anie. Elle délibère, dresse le procès-verbal en présence du public. D’ailleurs, je profite pour inviter les citoyens à y assister, à prendre des photos et à filmer. La commission électorale centralise les résultats de sa circonscription et les transmet, non pas au wali, mais au délégué de l’Autorité, lequel, à son tour, les remet au président de l’Anie, seule habilitée à proclamer, pour la première fois, les résultats .»
A la question de savoir si le climat général était propice à l’organisation d’élection présidentielle dans le contexte actuel, le président de l’Anie répond : « Oui, je le peux » tout en ajoutant : « Mais je ne suis pas naïf. Je sais qu’il faut convaincre .» D’ailleurs, dit-il, « il y a un engouement chez les jeunes à aller vers les élections. Il apparaît à travers le nombre de plus en plus élevé d’Algériens qui veulent s’inscrire sur les listes électorales ou rejoindre l’Anie ».
Ce même engouement existe, selon lui, chez les personnes désireuses de rejoindre l’instance puisque, dit-il « je vais vous étonner. Il y a des wilayas où il y a eu un excès de candidatures. Cela nous gêne parce qu’il s’agit de l’élite. Le choix a été basé sur deux critères essentiels : la compétence et l’intégrité. Les gens sont très regardants sur les profils. Pour la première fois, ce ne sont pas des listes parachutées, comme vous le dites. Elles sont l’émanation d’un consensus ».
L’instance qu’il préside fait appel à la participation des jeunes puisque, affirme le président de l’autorité, « le jour du vote, nous aurons besoin de 500 000 personnes. C’est toute une logistique. Pour les élections locales, ce nombre est porté à un million.
Cela comprend tout le personnel mobilisé, y compris celui du soutien. En principe, tous les participants ont droit à une indemnité forfaitaire pour la journée de mobilisation. C’est le budget élection qui prend en charge ces dépenses. Une directive est en train d’être finalisée et porte d’ailleurs sur ce point. Nous avons plus ou moins 50 000 bureaux de vote, chacun constitué de 5 membres. Nous comptons mettre un jeune, un professeur d’enseignement supérieur ou de secondaire, un juriste, c’est-à-dire un avocat, un notaire, un magistrat à la retraite, et deux membres choisis parmi les citoyens de la commune.
Les trois principaux acteurs du bureau de vote, à savoir le jeune étudiant, l’universitaire et l’homme de droit, avec deux autres membres parmi les citoyens de la commune, constituent une nouvelle garantie, sans compter la protection de l’acheminement de l’information électorale. Pour la première fois depuis l’indépendance, l’information primordiale aboutit directement chez le président de l’Autorité. Aucune autre partie ne peut la partager ».
Charfi a tenu à rappeler pour conclure que « la veille des législatives de 2002, lors d’un Conseil des ministres, j’avais écrit dans un communiqué à propos des élections : «Afin que nul ne puisse prétendre conférer une légitimité en dehors des urnes ni espérer accéder au pouvoir en dehors de la volonté populaire…» Malheureusement, ma doctrine est restée dans les tiroirs de l’APN .»
N. I.

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