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JUGEMENT DE SAÏD BOUTEFLIKA, LOUISA HANOUNE ET DES GÉNÉRAUX TOUFIK ET TARTAG Les avocats de Toufik veulent le report du procès

L'ouverture du procès des détenus de Blida pourrait être compromise par un élément inattendu : la détérioration de l’état de santé du général Toufik «actuellement physiquement incapable de faire face à un aussi gros procès», a déclaré à ce sujet Me Miloud Brahimi, l'un de ses avocats.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - «Il n'est pas en état de s'expliquer, d'écouter des questions, de se défendre ou d'être jugé, poursuit ce dernier. Mon client souffre des séquelles d'une chute qui s'est produite en prison, une chute accidentelle qui lui a déboité l'épaule. Il a été opéré, très bien pris en charge, mais sa blessure guérit mal, il est souffrant et doit être à nouveau opéré».
Me Ksentini, membre du collectif de la défense du général Toufik ajoute que «sa santé s'est détériorée ces dernières semaines au point où il se trouve forcé de se déplacer en chaise roulante. Il est vrai qu'il a été soigné correctement, mais sa blessure à l'épaule gauche a mal guéri, les tendons et les muscles nécrosent, il est menacé d'infirmité, et craint de perdre son bras. Il n'y a aucune comédie ou simulacre, le général Toufik fait face à son destin avec courage, mais il est très malade».
Les avocats ont pris, par conséquent, la décision d'introduire une demande de renvoi dès l'ouverture du procès, au tribunal militaire de Blida. Ils avouent ignorer si cette demande sera acceptée. «Espérons que le tribunal fasse preuve d'humanisme et de clémence face à une telle situation,» poursuit Me Ksentini.
Cette nouvelle donne change du tout au tout la stratégie de défense mise en place par les avocats. Il y a moins d'une semaine, ces derniers se préparaient en effet à transmettre aux hautes instances judiciaires une demande de transfert du dossier des prévenus auprès d'un tribunal civil compte tenu de la qualité civile de leurs clients. «Les généraux Toufik et Tartag n'étaient plus en fonction au moment de leur arrestation, et Saïd Bouteflika n'est pas militaire», nous allons donc plaider l'incompétence du tribunal militaire», nous avaient alors fait savoir les avocats de ces derniers il y a quelques jours.
Les prévenus ont été arrêtés le 4 mai dernier et placé en détention préventive. Ils sont poursuivis pour «complot et atteinte à l'autorité militaire», des faits graves passibles de lourdes peines, de 20 ans de réclusion à la peine capitale. C'est aussi ce qu’encourt l'ex-ministre de la Défense, Khaled Nezzar. Il est poursuivi pour les mêmes faits mais se trouve hors du territoire national, en Espagne, dit-on, d'où il a multiplié des tweets virulents à l'égard du chef d'état-major. Quelques mois auparavant, le général-major à la retraite avait publié une lettre ouverte dans laquelle il aggravait le cas de Saïd Bouteflika l'accusant d'avoir tenté de démettre Gaïd Salah de ses fonctions et de son projet d'instaurer l'état d'urgence ou l'état d'exception pour mater les manifestations qui avaient éclaté dans le pays. Khaled Nezzar a été auditionné en qualité de témoin par le magistrat du tribunal militaire en charge de ce dossier.
La même instance est à l'origine du mandat d'arrêt international lancé contre lui, son fils ainsi qu'une troisième personne désignée comme étant l'intermédiaire entre Nezzar et Saïd Bouteflika. Jusqu'à l'heure, aucune suite ne semble avoir été donnée à cette demande, «il s'agit d'une procédure très lente et sensible. Les pays de l'Union européenne sont dotés d'une législation très rigoureuse et qui refusent l'extradition de personnes encourant la peine de mort», avait expliqué à ce sujet Me Ksentini. Il y a trois semaines, Saïd Bouteflika a cependant été interrogé au sujet des déclarations faites à son sujet par Khaled Nezzar.
La justice militaire de Blida, quant à elle, n'a pas attendu plus qu'il n'en faut une réaction au mandat d'arrêt lancé. Il y a quinze jours, la phase d'instruction a été officiellement clôturée après une séance récapitulative de toutes les déclarations des prévenus. Les avocats ont été informés que la date du procès avait été fixée au 23 septembre. Nezzar sera très probablement jugé par défaut.
Les prévenus appelés à comparaître aujourd’hui sont au nombre de quatre : les généraux Toufik, Tartag, Saïd Bouteflika, mais aussi Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) emprisonnée après avoir été convoquée et auditionnée en qualité de témoin. Son arrestation a entraîné une série de réactions d'indignation tant en Algérie qu'à l'étranger où des comités de soutien se sont mis en place pour exiger sa libération. Dans le pays, dix partis politiques ont signé un communiqué commun dénonçant cet emprisonnement.
Hier, les forces de l'Alternative démocratique ont publié un communiqué exigeant «la relaxe pure et simple de Louisa Hanoune et de tous les détenus d'opinion» et rappellent leur «ferme condamnation de la politique de criminalisation de l'action politique et du délit d'opinion».
A. C.

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