Placeholder

Rubrique Actualités

Ils ont manifesté jeudi Les avocats veulent «libérer la justice»

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Les avocats projettent de se mobiliser désormais tous les jeudis jusqu’à satisfaction de leurs revendications, font savoir plusieurs d’entre eux. Objectif : intensifier la pression pour «délier la justice de ses entraves» et libérer les détenus d’opinion.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il faut dire que les robes noires ont déjà fait fort ce jeudi en se mobilisant en masse à Alger, mais aussi à travers plusieurs grandes villes du pays et en usant surtout de slogans très expressifs du malaise qui s’est emparé du corps depuis l’incarcération des manifestants porteurs du drapeau amazigh et du moudjahid Lakhdar Bouregaâ.
Mercredi, plusieurs d’entre eux ont déjà laissé exploser leur colère en refusant d’assister à une audience programmée à la cour d’Alger pour statuer sur la demande de mise en liberté provisoire de ces détenus. Ils sont plus d’une cinquantaine à s’être constitués dans ces affaires, et tous ont refusé d’entrer en salle déclarant qu’ils avaient à faire à des «dossiers politiques dont le dénouement ne pouvait être que politique (…) la justice les a emprisonnés sur instruction, elle ne les libérera que sur instruction». Jeudi, et un peu partout à travers le pays, les avocats ont repris le mot d’ordre comme un seul homme : «Libérez la justice, non au fonctionnement par téléphone, libérez les détenus… »
Beaucoup ont également tenu à expliquer que la manifestation organisée était l’une des formes les «plus adaptées en ce moment pour défendre toutes ces personnes incarcérées. Nous sommes des avocats, notre rôle est de travailler sur des dossiers comportant des éléments judiciaires, pas dans des dossiers politiques, nous refusons d’être la canne sur laquelle s’appuient cette justice et les responsables». L’un des membres de la défense de Lakhdar Bouregaâ rappelle que les «raisons pour lesquelles a été incarcéré ce moudjahid n’ont aucune base juridique, elles sont, au contraire, tout à fait illégales.
Cet homme a 86 ans, dit-elle, il a une adresse, on sait où il habite, rien ne justifie qu’on l’ait mis en détention provisoire car il ne présente aucun danger pour la société». Cette dernière a tenu, par ailleurs, à attirer l’attention de l’opinion sur l’état de santé de son client : «Quelques semaines avant d’être arrêté, Bouregaâ a subi une intervention chirurgicale, il a besoin d’être pris en charge dans un environnement adéquat, la prison a aggavé son état, ce que je peux vous dire, c’est que son état se dégrade et les responsables de sa situation porteront la responsabilité de toute conséquence.»
D’autres avocats ont tenu à revenir également sur les dossiers des détenus arrêtés pour port de drapeau amazigh : «Aucun texte de loi, rappellent-ils, n’interdit à ces derniers de brandir cet emblème et aucune législation ne le condamne. A quoi sert donc de plaider ? »
La marche des robes noires est intervenue au lendemain d’un discours très menaçant du chef d’état-major et auquel ils ont tenu à répondre en reprenant des slogans considérés par Gaïd Salah comme étant «mensongers».
«Etat civil et non militaire», scandaient pourtant les avocats massés devant le tribunal de Sidi-M’hamed. C’est là, aussi, que les premières discussions autour du projet de faire désormais de chaque jeudi un jour de protestation ont vu le jour…
A.C.
Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Intempéries Quatre personnes secourues à Tizi-Ouzou

  2. Air Algérie annonce la suspension de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban

  3. Trafic de drogue Un réseau tombe à Oran

  4. Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) Lumière sur l’assassinat des 3 taxieurs retrouvés enterrés dans une ferme

  5. KFC Algérie ferme deux jours après son ouverture

  6. CNR Les retraités appelés à utiliser la technique de reconnaissance faciale via "Takaoudi"

Placeholder