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ABDELOUAHED KERRAR, PRÉSIDENT DE L’UNOP : «Les concentrateurs d’oxygène sont faciles à fabriquer»

Du désordre structurel du système de santé en Algérie, le président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) explique la crise du système de santé et propose des pistes pour trouver des solutions. Pour les concentrateurs d’oxygène, il recommande de développer une industrie qui saura répondre aux besoins nationaux.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le système de santé de l’Algérie fait, remarquer le président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), connaissait déjà des problèmes structurels bien avant l’avènement de la pandémie de Covid-19. «Ce qui arrive aujourd’hui était prévisible et notre pays essaye de contenir cette crise comme il peut», a noté Abdelouahed Kerrar hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3.
Selon lui, la pénurie d’oxygène à laquelle font face les hôpitaux à travers le territoire national est la résultante de problèmes structurels et de gouvernance. «L’indisponibilité d’oxygène dans les différents hôpitaux est due au manque de coordination entre les entreprises productrices, aux problèmes de transport et de stockage», explique-t-il. Pourtant, poursuit-il, les capacités de production d’oxygène ont été multipliées durant les dix dernières années par huit. Un effort qu’il qualifie d’«important» mais qui reste, néanmoins, insuffisant face à la demande qui a explosé.
Insistant sur le caractère urgent de la situation actuelle de notre pays, le président de l’Unop estime qu’il est temps d’apporter des réponses concrètes à la douleur et aux souffrances des patients. «Il viendra le jour où il faudra établir un bilan de tout ce qui s’est passé. Il faudra réellement tirer des leçons de cette crise et arrêter d’improviser lorsqu’il s’agit d’une crise. Les crises sanitaires se préparent via des simulations et des entraînements opérés en temps froid. Et lorsqu’une crise survient, chacun sait ce qu’il doit faire selon ses responsabilités», dit-il.
Kerrar souligne, par ailleurs, la «chance» de l’Algérie d’avoir mis en place une industrie pharmaceutique depuis plus de dix années. Pour lui, l’encouragement de la production locale des médicaments a été une «très bonne» décision. «Aujourd’hui, nous en récoltons les fruits puisque nous fabriquons tous les médicaments utilisés pour faire face au Covid-19», dit-il fièrement.
Et de se demander comment serait la situation si notre pays ne produisait pas les produits utilisés pour lutter contre ce virus d’autant que «certains pays ont limité l’exportation de nombre de produits pharmaceutiques».
Évoquant l’explosion de la demande sur certains médicaments ces derniers mois, il cite, à cet effet, l’exemple de l’anticoagulant «Enoxaparine», un médicament biosimilaire de Lovenox, dont la consommation a augmenté de 68% entre janvier et juillet 2021 par rapport à la même période de 2020. Idem pour la consommation des antibiotiques qui a augmenté de 38% et celle des corticoïdes de 42% durant la même période. «Le Céfixime qui est un antibiotique très connu a enregistré une hausse de consommation de 130%. C’est énorme !» note-t-il. Quant aux concentrateurs d’oxygène, l’invité de la radio déplore l’absence d’une volonté pour leur fabrication puisque, assure-t-il, ce matériel est facilement fabricable. «Nos jeunes universitaires peuvent le faire avec l’intégration de toute une industrie autour de ce projet. Nous importerons éventuellement quelques pièces.» Une démarche qui, selon lui, impose un «chef d’orchestre» qui doit définir les produits pour lesquels notre pays doit avoir une souveraineté sanitaire.
Le président de l’Unop plaide, en outre, pour la réforme du système de santé de manière structurelle. «Il faut apporter des corrections à ce système avec un plan d’action et un time linge clairement affichés, des sources de financement identifiées, un rapport avec les caisses de Sécurité sociale contractualisé et transparent», préconise-t-il, tout en insistant sur la rationalisation des dépenses. «L’Algérie doit calibrer ses dépenses parce qu’elle n’est plus dans une situation d’excédent budgétaire», conclut-il.
Ry. N.

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