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UNE SEMAINE APRÈS L’APPARITION DU CHOLÉRA Les consommateurs entre prudence et confiance retrouvée

Depuis l’apparition des premiers cas de choléra dans quelques wilayas du pays, cette maladie ne cesse de faire parler d’elle. Si certains sont, depuis, sur leurs gardes et trient leurs consommations, d’autres ont vite renoué avec la sérénité et la confiance et ont repris leurs vieilles habitudes.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Alger n’est pas exclue de l’épisode de choléra. Les gens sont partagés entre incompréhension, appréhension et prudence. La plupart d’entre eux ont pratiquement retrouvé leurs habitudes de consommation notamment en fruits et légumes.
«Je continue à acheter les fruits mais il faut juste bien les laver. D’ailleurs, chez moi, nous avons toujours l’habitude de laver soigneusement les fruits», dira Hocine, un père de famille habitant Blida, distante de quelques kilomètre de Boufarik où ont été signalés beaucoup de cas de choléra.
Mourad, épicier à Belouizdad, est du même avis. «On ne sait pas vraiment d’où vient cette maladie ! Certains parlent d’eau polluée, d’autres de fruits arrosés avec des eaux usées. On ne sait quoi penser mais on continue à acheter les fruits», dit-il.
Il constate, toutefois, que les consommateurs ont tout de même abandonné la pastèque et le melon. «Dans mon quartier aux Eucalyptus, à l’est d’Alger, les gens n’achètent plus la pastèque et le melon. Au marché, la pastèque est passée de 35 dinars le kilogramme à 25 dinars», précise-t-il. nOutre les fruits, Mourad et sa famille continuent également à consommer l’eau du robinet. «Nous buvons aussi l’eau du robinet. Que Dieu nous protège, c’est tout !», se contente-t-il de dire.
Même comportement chez Athmane et Kamel, deux quadragénaires résidant à Belouizdad. Selon eux, leurs appréhensions se sont estompées au bout de deux à trois jours après l’apparition du choléra à Alger. Depuis, ils ont renoué avec leurs habitudes de consommation. Seuls le melon et la pastèque ont été exclus de leurs listes de courses. «Ce sont des fruits qui sont en contact direct avec le sol», expliquent-ils.
Cette confiance dont font preuve les deux voisins provient, selon Athmane, des «assurances» du ministère de l’Agriculture qui atteste que la consommation des fruits et des légumes ne représente aucun danger et les assurances également du ministère des Ressources en eau qui assure à son tour que l’eau du robinet est potable et sans aucun danger sur la santé des citoyens.
«Nous faisons confiance à ce que les deux ministères ont affirmé», dira Athmane. Pour ce fonctionnaire, ce sont les migrants venus du Niger et du Mali qui ont ramené le choléra en Algérie. «Nous les Algériens sommes propres et cette maladie disparaîtra une fois ces migrants rapatriés», ajoute-t-il, tout convaincu.

L’incivisme, le coupable
Contrairement aux deux habitants de Belouizdad, Mohamed, cadre retraité et résidant dans le même quartier, a carrément changé ses habitudes de consommation. Il confirme d’abord avoir boudé la pastèque et le melon. «Je n’achète que les fruits qui ne demandent pas beaucoup d’eau en irrigation et il faut bien les laver», dit-il.
Quant à la consommation de l’eau, il précise que chez lui, ils ne boivent jamais l’eau du robinet. En cas de nécessité extrême, poursuit-il, «l’eau du robinet est d’abord bouillie avant de la stériliser avec quelques gouttes d’eau de Javel».
Pour Mohamed, l’apparition de la maladie du choléra dans quelques régions du pays est loin d’être un hasard. «Nous sommes responsables de ce qui se passe et nous le méritons. Nos villes sont très sales, Alger est, elle aussi, très sale. Il n’y a aucun civisme. Tout le monde contribue à cette saleté qui sévit dans nos rues. Même les commerçants se débarrassent de leurs emballages et déchets sur les trottoirs alors que le recyclage existe», dit-il.
S’agissant du recours aux eaux usées pour l’irrigation de certains produits agricoles, il affirme que les autorités connaissent parfaitement les régions où l’on utilise ces eaux. «Il y a du laisser-aller, personne n’est sanctionné», déplore-t-il. Selon lui, ce n’est pas en un jour que les choses vont changer.
Ry. N.
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