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ILS MULTIPLIENT LES RÉUNIONS DEPUIS QUELQUE TEMPS Les dissidents du RCD veulent créer un nouveau parti

Leur tentative de prendre les rênes du parti ayant échoué, les dissidents du RCD, principalement des cadres et militants de Tizi-Ouzou, d’Alger et de Béjaïa, songeraient à mettre sur pied un mouvement, voire un nouveau parti politique.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - En plein mouvement populaire qu’il accompagne depuis son entame, au point de tendre à devenir celui qui en paie le plus le prix , avec nombre de ses militants mis en détention provisoire, le RCD fait face, depuis quelques semaines, à une fronde en son sein.
Une opération de destitution du président du parti, menée principalement par des cadres et des élus de Tizi-Ouzou, Alger et, à un degré moindre, Béjaïa, et qui n’a pas abouti, la direction nationale du parti ayant pu contenir et gérer cette «désobéissance» à coups de suspensions de militants, voire de levée de couverture politique pour certains élus.
Face à cet échec dans leur tentative de récupérer le parti, ces dissidents explorent, depuis quelques jours, d’autres pistes. Dont celle, notamment, de mise sur pied d’un mouvement, voire d’un parti politique.
Dans cette optique, ils multiplient les rencontres dont la toute dernière se serait tenue, vendredi dernier, à Adekar, dans la wilaya de Béjaïa. En plus donc de ces cadres et militants désormais en rupture de banc avec le parti, il a été enregistré la participation à cette dernière rencontre de personnalités ayant, par le passé, été du RCD. A l’image de Mouloud Lounaouci, Hend Sadi, frère de l’ex-président du parti, Saïd Sadi, et de Mourad Bouzidi, président du comité de soutien aux travailleurs de Cévital.
Lors de ce conclave, une charte aurait été adoptée dans l’optique de mettre sur pied une organisation qui s’appellerait ALD (Algérie, libre et démocratique). Un impératif nourri par la crainte que «les expériences des luttes démocratiques ne projettent pas leurs cloisonnements passés dans le mouvement» en cours dans le pays. Pour ces cadres et militants ayant décidé de prendre leurs distances d’avec le parti, les sigles partisans actuels, dont donc celui du RCD, s’ils ont eu la reconnaissance du peuple pour ce qu’ils ont accompli, doivent néanmoins «céder le pas au peuple demandant la refonte de la classe politique». Car, estiment-ils, leur maintien sera d’un «effet limitatif et rebutant dans la mobilisation générale», convaincus que ces sigles «gagneront en efficacité dans leur apport au mouvement, car libérés des vicissitudes des anciennes structures».
Un constat que, paradoxalement, l’actuelle direction du RCD, que ces cadres et militants décrient, adopte sans, toutefois, conclure par la nécessité d’un nouveau cadre de lutte politique.
Dans le communiqué sanctionnant la dernière réunion de son secrétariat national, le parti que préside Mohcine Belabbas estime, en effet, que le mouvement révolutionnaire du 22 février 2019 a charrié dans son sillage une «inéluctable reconfiguration de la scène politique», mettant à nu un «personnel politique usé et largement discrédité dans l’opinion publique». Avec, appuie-t-il son constat, «les partis du pouvoir qui sont quasiment interdits d’activités publiques par le peuple et ceux de l’opposition qui ont succombé à la clientélisation par le biais de la police politique et qui peinent à sortir la tête de l’eau». Et de cataloguer parmi ces derniers «ceux qui conçoivent toujours le parti comme un simple groupe de pression» menée contre le RCD qui a, «depuis son quatrième congrès, édifié sa politique sur la protection de son autonomie de décision et la réunion de conditions pour jeter les bases de la construction d’un parti national». Un groupe qu’il accuse de disputer «la carte kabyle à des clients du régime en vue de redistribuer des strapontins et des privilèges à leurs ouailles». A ces derniers, la direction nationale du RCD affirme que le parti «ne saurait en être le réceptacle», un parti «fort de son programme qui cristallise les idéaux et les luttes de générations de militants pour une Algérie libre, plurielle, démocratique et solidaire» et qui «milite pour aider le peuple algérien à s’émanciper et à décider de son sort». «Ouvert pour abriter des courants de pensée progressistes, le RCD estime que «l’heure n’est pas à la singularisation», lui qui dit «œuvrer, avec d’autres forces et courants politiques et de la société civile, pour populariser et regrouper le plus grand nombre d’acteurs autour d’une plateforme de transition avec ses instruments et ses mécanismes».
M. K.

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