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L’OPPOSITION ET LA GESTION DE LA FRONDE SOCIALE Les «dualités» et les «contradictions» du gouvernement relevées

Le pays vit au rythme d’une grogne sociale allant crescendo, depuis des mois, avec, notamment, le spectre d’une année blanche qui plane, désormais, dans les secteurs de l’éducation nationale, de la santé et de l’enseignement supérieur.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mais quid de la gestion par le gouvernement de cette succession de contestations dont ne cessent d’avertir nombre d’acteurs sociaux et politiques depuis bien longtemps ? Pour la classe politique, celle émargeant au sein de l’opposition, la politique d’austérité mise en branle dans les trois dernières lois de finances ne devait pas déboucher sur autre chose que cette vague de contestations.
C’est ainsi que pour le PT, «le pays est bloqué car les lois de finances qui ont réduit les budgets sectoriels et le recrutement ainsi que le gel des salaires et de projets ne laissent aucune marge de manœuvre aux ministres». Mais ce qui inquiète le plus Ramdhane Taâzibt, député et cadre dirigeant du parti, c’est que «le recours systématique à la justice pour régler les conflits sociaux est une dérive autoritaire, tout comme l'empêchement des marches à Alger, la judiciarisation des grèves, les arrestations de syndicalistes dans la rue criminalisent un droit constitutionnel». Et de qualifier cette attitude du gouvernement de «régression terrible qui ne fait que radicaliser les mouvements sociaux».
Pour notre interlocuteur, la solution est «d’arrêter immédiatement la politique d'austérité et l'ouverture de négociations sérieuses», considérant que «la réponse systématique du gouvernement qui prétend que le pays n'a pas les moyens de répondre aux revendications légitimes est sans aucun fondement».
Un gouvernement dont c’est la «politique qui bloque le pays et non l'absence de moyens financiers qui sont au contraire disponibles dans la sphère parallèle. Il suffit d'aller les chercher pour adopter un budget de l'Etat pour 4 années sans même toucher aux revenus pétroliers», soutient Taâzibt. Pour sa part, le secrétaire général du mouvement Nahda relèvera que «jusqu’avant la chute des cours de l’or noir, le gouvernement achetait la paix sociale à chaque fois qu’il y avait contestation corporatiste». Mohamed Dhouibi regrettera que le pouvoir ait de tout temps «dissocié le dialogue social et le dialogue économique du dialogue politique». Car pour lui, le «vrai dialogue est un tout et indivisible. On ne peut dissocier le dialogue socioéconomique du dialogue politique mais pour le pouvoir, cela a malheureusement été sa devise». Sauf que le patron de Nahda fera remarquer que «le pouvoir s’est retrouvé face à ses travers après la crise du tarif du pétrole qui est une crise structurelle et pas conjoncturelle». D’où, selon notre interlocuteur, son «recours au bâton sécuritaire et à la judiciarisation pour avorter tout appel à la grève qui est, pourtant, un droit constitutionnel».
Le secrétaire général du mouvement Nahda relèvera également les contradictions entre les membres de l’exécutif, ce qui, estimera-t-il, ajoute à «l’opacité» et «attise» la fronde sociale.
M. K.

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