La Coordination nationale des enseignants du primaire a appelé à une marche nationale pour aujourd’hui lundi, à 10 heures, dans la capitale. Les protestataires se sont donné rendez-vous à la place des Martyrs pour, ensuite, se diriger vers la chefferie du gouvernement où ils comptent déposer leur plateforme de revendications. De son côté, l’Unpef a également appelé à une marche pour le 26 février prochain.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le secteur de l’éducation, déjà perturbé par la grève des enseignants du primaire, risque le pourrissement avec la série d’actions de protestation annoncée par l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef).
Le syndicat, qui a tenu une session extraordinaire de son conseil national, mercredi dernier, a décidé de revenir à la protestation. L’Unpef justifie sa décision par le statu quo que garde la tutelle à l’égard des revendications soulevées par les travailleurs du secteur.
Il s’agit, notamment, rappelle le syndicat dans un communiqué rendu public, de la révision du système éducatif en faisant participer les acteurs du secteur et les experts, notamment dans le cycle primaire, la mise en place d’un statut particulier pour le secteur de l’éducation de sorte à ce qu’il soit indépendant de la Fonction publique, la revalorisation salariale et la révision des primes pour tous les fonctionnaires du secteur de sorte à préserver leur pouvoir d’achat, ainsi que le droit à la retraite anticipée.
Le syndicat appelle également à répondre en urgence aux revendications «légitimes» des enseignants du primaire. Pour faire entendre sa voix, l’Unpef a annoncé un arrêt de travail et un rassemblement devant le ministère de l’Éducation nationale.
Le syndicat n’a pas encore fixé une date pour ces deux actions. Cependant, il a annoncé une marche nationale, prévue le 26 février prochain, et menace de radicaliser ses actions en l’absence d’une réaction de la tutelle. Par ailleurs, les enseignants du primaire, qui continuent de perturber les établissements scolaires depuis le mois d’octobre dernier, ont décidé de hausser le ton. En plus de la grève, la Coordination nationale des enseignants a appelé à une marche nationale, pour aujourd’hui, à Alger. La Coordination a fixé son itinéraire de la place des Martyrs jusqu’à la chefferie du gouvernement où elle compte déposer sa plateforme de revendications.
Les protestataires, qui désespèrent visiblement d’avoir une réponse de la part du ministre de l’Éducation, ont décidé de solliciter le Premier ministre pour réagir à leur situation.
« L’appel à cette marche a été décidé suite au refus du ministère de l’Éducation d’ouvrir les portes de dialogue et de négociations avec les enseignants du primaire et le silence observé à l’égard de nos revendications », ont déclaré les porte-parole des enseignants.
La Coordination appelle également au soutien des enseignants des trois cycles, ainsi que des parents d’élèves pour réussir cette marche baptisée «la marche de la dignité».
S. A.
