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Selon le président de la CIPA Les entreprises algériennes ont perdu 1 million d’emplois

Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens .
Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens .

Lors de son passage à la Radio algérienne, hier, Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), a dressé un sombre tableau de l’état des entreprises ainsi que de l’économie algérienne, et ce, depuis le début de la crise sanitaire. «Nos entreprises agonisent», a-t-il clamé.
Leila Zaimi - Alger (Le Soir) - La situation des entreprises est très difficile. «Nos entreprises manquent d’oxygène. Beaucoup d’entreprises sont en train de mourir aujourd’hui. Beaucoup ont baissé le rideau. 10% se sont converties. Nous avons perdu près d’un million d'emplois», est le constat qu’avait fait, hier, sur les ondes de la Chaîne 3, le président de la Cipa, qui a longuement parlé des répercussions de la crise sanitaire sur notre économie, déjà affaiblie.
Comment préserver les entreprises, les emplois et l’économie ? Ziani dira qu’il faut reporter et geler toute la fiscalité. Pour lui, l’amnistie fiscale, en ces moments de stagnation du marché, est la meilleure option. «Les entreprises n’ont pas d’espoir sur le marché, notamment avec la troisième vague. La solution pour sauver ce qu’il reste de nos entreprises sont la finance, la fiscalité et la parafiscalité», a-t-il dit. «Il faut traiter et étudier le marché des entreprises, cas par cas. Il y a des entreprises qui sont plus prioritaires que d’autres.»
Pour sortir de l’impasse économique, il est nécessaire également, pour l’intervenant, que les chefs d’entreprise dialoguent avec le gouvernement et les institutions de l’État en dépit de la crise. «Il est important de s'asseoir, mettre sur la table tous les dossiers et trouver ensemble des solutions qui peuvent nous faire sortir de la crise que nous traversons. Le dialogue doit continuer. Celui-ci est la clé pour sauver notre pays, car, ce sont les entreprises qui construisent les États », a-t-il assuré, faisant savoir que sa confédération a fait et continue de faire des milliers de propositions pour sortir de l'impasse.
Le premier responsable de la Confédération des industriels et producteurs algériens se dit contre le blocage des activités pendant les moments critiques de la pandémie. Pour lui, nous devons adopter le modèle des pays développés qui ont appris à vivre avec le Covid-19, tout en gardant leur économie debout. « Il va falloir faire une réflexion et vivre avec le virus, au lieu de tout mettre à l’arrêt. Nous devons nous adapter et faire des couloirs spécifiques pour les secteurs sinistrés par la crise sanitaire. Pour ce faire, nous devons discuter avec les représentants des institutions étatiques pour trouver des solutions», insiste-t-il. «Les pays développés sont en train de travailler et de sauvegarder leur économie en dépit du nombre important de cas de contamination enregistrés quotidiennement», ajoute-t-il.
Commentant le conseil présidé par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, samedi dernier, le président de la Cipa estime que cette rencontre sur la révision des textes juridiques concernant la chose économique est une bonne chose. Revoir les textes juridiques et les adapter aux enjeux présents contribuent énormément au développement de l’industrie nationale. C’est un bon message qui reflète la volonté de l’État d’accompagner les entreprises ainsi que de préserver l’outil de travail», a-t-il dit. Soulignant que la troisième vague de contamination que nous sommes en train de traverser actuellement «a freiné l’élan» que le gouvernement avait lancé pour mettre debout l'économie, il y a quelques mois. «Les chefs d’entreprise avaient de l’espoir pour relancer l’économie.»
Ziani a également critiqué les pratiques bureaucratiques qui continuent même en ces temps de pandémie de freiner et bloquer le travail que font les entreprises souhaitant apporter un plus et aider les malades atteints du Covid-19. «Notre ennemi est la bureaucratie», a-t-il martelé. Par ailleurs, évoquer l’économie nationale, c’est aussi parler du marché parallèle. Un espace qui ne cesse de gagner du terrain. Il représente actuellement près de 70%. D’après les estimations de Ziani, «plus de 150 milliards de dollars circulent dans le marché noir. Les chiffres réels peuvent être plus importants que celui-ci. Cette somme n’est pas en liquide mais en lingots d’or». Regrettant le fait que «les entreprises qui disparaissent officiellement se redéploient sur le marché noir». Au contraire, dit-il, «le marché parallèle doit joindre l’officiel et non l'inverse».
À ce propos, «il faut œuvrer pour attirer les acteurs du marché informel. Beaucoup se disent prêts à s’inscrire sur le réel», a-t-il indiqué, ajoutant que «rétablir la confiance est nécessaire pour relancer l’économie nationale».
L. Z.

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