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RESTRICTIONS SUR LES VISAS AUX ALGÉRIENS Les explications de l’ambassadeur de France

On en sait davantage sur l’affaire des restrictions faites aux Algériens en matière d’octroi de visas par l’ambassade de France. Le premier responsable de la représentation française en Algérie a livré ses explications dans un entretien accordé au Quotidien d’Oran. D’autres sujets d’actualité ont été également évoqués.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Ainsi, Xavier Driencourt affirme que le «consul général de France à Oran et à Alger n’ont reçu aucune instruction pour limiter ou réduire le nombre de visas en réaction à des restrictions sur les importations». Ces informations ont circulé, doit-on le rappeler, suite au constat fait par les Algériens de l’existence d’une baisse sensible en matière de délivrance de visas. La situation a été d’abord largement commentée sur les réseaux sociaux avant de se transformer en véritable affaire politique ayant induit une certaine tension entre les représentants français en Algérie et les autorités locales. Lors de l’ouverture du nouveau centre de délivrance de visas, l’ambassadeur avait, en effet, dénoncé le fait que des Algériens nombreux «grillent leur visa» sur le territoire français. Parmi ces derniers, «de hauts cadres algériens profitent de leur séjour pour se soigner et quittent le pays sans s’acquitter des frais». La déclaration avait alors provoqué une vive réaction du porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, et c’est à cette même période qu’une baisse d’octroi des visas a commencé à être enregistrée. Les informations qui circulaient alors laissaient supposer que les consulats avaient reçu des instructions du Quay d’Orsay. Ce que nie Xavier Driencourt en soutenant qu’il n’y a pas de «quotas décidés à l’avance». «Si un constructeur automobile peut dire en début d'année qu'il va fabriquer 100 000 voitures, nous, nous ne disons pas que nous allons délivrer 200 000 ou 300 000 visas. Nous regardons tous les dossiers individuellement», ajoute-t-il. Il évite toutefois de revenir sur les propos qui ont fâché Alger préférant reprendre une récente déclaration de Abdelkader Messahel dans laquelle ce dernier évoquait des dépassements. «Je vous renvoie, dit-il, aux propos de Messahel qui parle d’un certain nombre de dépassements et les consulats sont amenés à contrôler davantage ces risques de dépassements. Nous avons expliqué tout ceci aux autorités algériennes.» Il révèle ensuite qu’une «mission de hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur, du directeur de l'immigration, du directeur de la police aux frontières est venue, à Alger, expliquer cela pour dire qu'il n'y a pas de quotas ni de restriction mais qu'il y a des contrôles plus stricts pour des raisons dues au changement du paysage migratoire européen.
A Paris, ces choses-là ont été expliquées à votre consul général et votre ambassadeur». Il explique : «C’est une loi sur le contrôle de l'immigration clandestine qui précise un certain nombre de choses relatives au droit d'asile pour réduire la durée de demande du droit d'asile et qui, par ailleurs, avantage les talents et les compétences pour les jeunes étudiants… C'est un projet de loi qui n'est pas discriminatoire ou attentatoire aux dispositions dont jouissent les Algériens qui sont installés régulièrement en France». L’ambassadeur évoque le changement du «paysage migratoire européen» et la préoccupation des responsables européens qui «demandent aux consuls généraux de faire en sorte que les dossiers soient complets, sincères et réguliers. Il n'y a pas de remise en cause de l'immigration, il y a simplement un contrôle plus fin de l'immigration légale et régulière».
Sur un tout autre volet cette fois, et en réponse à une question sur l’état des relations bilatérales, il estime que ces dernières sont «bonnes mais qu'on peut mieux faire». «Peut mieux faire, dit-il, parce que nous sommes encore le deuxième partenaire économique de l'Algérie, ce qui n'est pas négligeable, mais en même temps, nous pouvons mieux faire parce que la Chine est en première position et qu'il y a des secteurs dans lesquels nous sommes absents, je le déplore (…) nos amis chinois, turcs et coréens dominent le marché de la construction, je le regrettais déjà il y a quelques années et je le regrette toujours aujourd'hui (…) Cependant, la France est aussi un investisseur important en Algérie avec plus de 400 entreprises françaises qui créent des emplois».
Interrogé sur l’affaire Peugeot, l’ambassadeur de France en Algérie a préféré renvoyer le journaliste aux déclarations faites par les responsables du projet lesquels affirmaient récemment encore avoir eu des discussions avec toutes les parties algériennes concernées par ce dossier et qu’ils attendaient le déblocage de la situation.
D’autre part, et en réponse à une question relative à la position française sur le dossier du Sahara Occidental, il a fait savoir que cette dernière est «bien connue, équilibrée et elle demeure inchangée.
La France soutient la recherche d'une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l'égide des Nations-Unies. Par ailleurs, nous pensons que le rapprochement entre l'Algérie et le Maroc est un élément important de stabilité du Maghreb et de prospérité pour ses populations».
A. C.
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