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Crise sanitaire, Situation économique, violences contre les médecins… Les explications du Président

Lors de la conférence périodique, accordée cette fois-ci à deux titres de la presse écrite, un du secteur privé et l’autre du public, et diffusée dans la nuit de dimanche à lundi, le chef de l’État a abordé certaines questions d’actualité nationale tout en éludant d’autres.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La crise sanitaire, la situation économique, les incidences financières de la crise sur les ménages et la révision de la Constitution, la violence contre les médecins sont parmi les questions abordées par Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier a regretté les lenteurs bureaucratiques qui ont fait que des citoyens n’ont pas encore touché la prime de solidarité des 10 000 DA, et que la prime accordée au corps médical dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 soit versée avec un retard de quelques mois. Il a jugé ces lenteurs «inacceptables», estimant qu’elles portent un coup à la crédibilité de l’État.
Le conférencier a annoncé la prise en charge des catégories impactées financièrement par la crise, sans annoncer le montant tout en affirmant qu’il sera «acceptable».
L’orateur a affiché sa volonté de rétablir la confiance perdue entre gouvernants et gouvernés ainsi que la moralisation de la vie politique et publique. Selon lui, les choses progressent plutôt bien, accusant «certaines personnes», sans les nommer, de «tenter de semer la zizanie et d’affaiblir le pays . L'objectif de l'Algérie nouvelle est le salut de la patrie, qui est un devoir national et un droit pour tous les Algériens, et tout un chacun est le bienvenu pour contribuer à sortir de la situation que vit le pays et mettre fin à la mentalité de l'exclusion pour la simple raison d’un changement dans un poste de responsabilité», a lancé Tebboune.

Moraliser la vie politique…
Le premier magistrat du pays a évoqué son projet de révision de la Constitution, expliquant que le changement structurel du nouvel État passait par «une nouvelle Constitution qui tire les enseignements de toutes les précédentes pour être consensuelle et pérenne». Pour lui, il est nécessaire de parvenir à des lois garantissant la moralisation de la vie politique et économique et à des décisions économiques institutionnelles transparentes et pérennes, permettant aux citoyens de contrôler les deniers publics. Réitérant l’existence d’une forte volonté politique pour le changement et affirmant qu’il n’appartient à aucun parti politique, le chef de l’État a fait remarquer que celle-ci nécessitait pour sa réussite le soutien des citoyens. Il a expliqué que la société civile a un rôle axial dans la prise en charge des problèmes quotidiens du citoyen et le mouvement associatif est «le cœur battant» de la société, d’où la désignation d’un conseiller spécial à charge. Il a ajouté qu’il aspire à l’édification d’un État fort qui consacre la justice et préserve les droits des faibles. «Un État social garantissant l'égalité des chances, combattant la pauvreté et veillant à la répartition équitable du revenu national », a-t-il dit, soulignant que « les disparités sociales sont une bombe à retardement menaçant l'unité nationale ». Et de mettre l'accent sur l'impérative lutte contre toutes les formes de corruption portant atteinte au pays et au citoyen à la fois, à leur tête la corruption qui «affecte directement le citoyen, victime de chantage pour un droit», faisant état de plusieurs cas de corruption dont les auteurs ont été sanctionnés. Le conférencier a appelé les citoyens à dénoncer les dérapages et plaidé pour la séparation de l’argent du pouvoir, arguant que «l'argent sale donne lieu à des institutions faibles».

En finir avec la mentalité de la rente
Sur le plan économique, Abdelmadjid Tebboune a annoncé des changements radicaux pour libérer l'économie nationale de «la mentalité rentière» et lui permettre d’être créatrice de richesses et de favoriser la compétitivité et l’innovation. Une économie où la ressource humaine est le fondement du développement, a-t-il assuré. Les efforts de l’État seront principalement focalisés sur la création d’un solide tissu de petites et moyennes entreprises (PME) ,sous-tendu par un réseau de start-up innovantes et de microentreprises, a-t-il indiqué, ajoutant que ce tissu sera la locomotive de l’économie nationale à l’avenir. Il a souligné la détermination de l'État à réduire à 20% la dominance des hydrocarbures sur l'économie nationale d'ici fin 2021, estimant que l'appui de secteurs tels que l'agriculture et les start-up, parallèlement au contrôle de l'importation anarchique sont à même de contribuer à la diversification économique escomptée. Dans ce contexte, il a affirmé que la rencontre prévue les 16 et 17 août prochain consacrée au plan de relance socioéconomique constituera la plateforme pour aller vers une économie basée sur l'innovation et la diversification.

Protéger le corps médical
Interrogé sur les violences contre les soignants, Abdelmadjid Tebboune a annoncé le durcissement des sanctions contre les auteurs d’agressions sur les staffs médicaux à travers «une loi rigoureuse» qui sera promulguée la semaine prochaine et visant la protection des corps médical et paramédical ainsi que les fonctionnaires des hôpitaux. Il a averti que toute agression contre le personnel médical, qu’elle soit physique ou verbale, exposera son ou ses auteurs à des peines sévères oscillant entre 5 et 10 ans de prison ferme. «En tant que personne, que citoyen et président, ça me peine que des médecins et des infirmiers, qui n'ont pas vu leurs enfants depuis quatre mois, soient victimes d’agressions», a-t-il lancé, assurant que «les médecins sont sous l'entière protection de l'État algérien et du peuple algérien». Rendant hommage au corps médical, le chef de l’État a déploré le retard accusé dans le versement de la prime exceptionnelle décidée par l’État au profit des professionnels de la santé en indemnité contre les dangers du coronavirus (Covid-19). Dans le même contexte, il a indiqué que «l'État prendra en charge, à travers des indemnisations, les petits commerçants et artisans touchés par la pandémie au Covid-19».
Évoquant l'Aïd-el-Adha dont la célébration est autorisée par le gouvernement, à travers la commission des fetwas du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, Tebboune a expliqué que «le sacrifice est une ‘’sounna’’, mais le risque sanitaire n’est pas à écarter (...) Nous ne pouvons être permissif face à la mise en danger de la santé du citoyen».

Abdelmadjid Chikhi pour les questions de la mémoire
Au cours de la même conférence, le chef de l’État a annoncé la désignation du conseiller auprès de la présidence de la République, chargé des Archives nationales et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi, en tant que représentant de l'Algérie pour mener le travail en cours avec l'État français sur les dossiers inhérents à la mémoire nationale et à la récupération des archives nationales. Louant la grande compétence de M. Chikhi dans ce domaine, étant «le plus informé» des dossiers devant être traités par les deux parties, particulièrement au vu de son expérience accumulée en occupant le poste de directeur général des Archives nationales, Tebboune a rappelé avoir convenu avec son homologue français que les deux parties travailleront dans ce sens «de façon normale», relevant que «les choses sont devenues presque claires et sans crispation aucune».
Pour M. Tebboune, la désignation par le président Macron de l’historien Benjamin Stora s’inscrit dans le cadre «de la facilitation des choses en vue de sortir de la crispation politique et de l'exploitation politicienne».
K. A.

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