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FACE À LA SATURATION DES HÔPITAUX Les hôtels et les cités U à la rescousse

Le taux d’occupation des lits au niveau des services dédiés à la prise en charge des patients atteints du Covid-19 a atteint la barre des 100% dans certaines wilayas. Face à cette saturation, les walis sont appelés à identifier des centres d’hébergement pouvant accueillir au besoin les patients suspects. Les hôtels et les cités universitaires sont les premiers concernés, mais les structures des secteurs de la formation professionnelle ou de la jeunesse et des sports pourront également être réquisitionnées. Autre mesure prise pour diminuer la pression sur les structures de santé : la réduction du recours au scanner comme outil de diagnostic.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les chefs de service des différentes structures de santé le répètent depuis plusieurs jours, le ministre de la Santé l’a confirmé hier mercredi : les structures dédiées à la prise en charge des malades contaminés au Covid-19 connaissent une saturation qui atteint parfois les 100%.
Une situation que le Pr Benbouzid explique par un recours excessif au scanner. Ce dernier est devenu même pour certains professionnels de la santé l’unique outil de décision pour le diagnostic du Covid-19. Le scanner devait à la base servir de confirmation suite à un PCR et non pas être prescrit en première intention. Sur le terrain, c’est le contraire qui s’est passé au fil des jours. Dans certaines structures, il est le seul et unique examen pratiqué. Pire encore, des citoyens soupçonnant d’être infectés ou ayant été en contact avec des malades arrivent au niveau des services Covid-19, scanner en main. Résultat : les interprétations sont souvent jugées excessives et donnent lieu à des hospitalisations sans confirmation par PCR.
Les spécialistes sont formels, le scanner peut être « trompeur ». Une instruction est en cours de préparation au niveau du ministère de la Santé pour rappeler au corps médical que l’examen clinique devait rester déterminant, et que le test devait rester l’outil le plus fiable.
Le ministre de la Santé, qui a rencontré, hier mercredi, des journalistes, assure que l’instruction visait à réduire quelque peu la pression sur les centres de prise en charge du Covid-19. En attendant, les wilayas qui connaissent une tension seront renforcées par des structures ne dépendant pas du ministère de la Santé et qui seront chargées de réceptionner les cas suspects.
Les walis ont la latitude de réquisitionner les hôtels privés ou publics, ou toute autre structure répondant à un minimum de critères pour recevoir, dans les meilleures conditions, les malades peu symptomatiques ou les cas suspects.
Pour renforcer les capacités de dépistage, les laboratoires privés, qui le désirent et qui en ont les moyens, peuvent effectuer les tests. Ils sont d’ailleurs autorisés par le ministère de la Santé. Son premier responsable ne cache pas son inquiétude face à la recrudescence des cas de contamination, mais affiche une relative satisfaction au regard du nombre de décès qui reste plutôt stable et dit compter sur les autorités au niveau local pour faire appliquer les décisions prises au niveau central.
N. I.

 

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