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LUTTE CONTRE L’EXTRÉMISME Les limites du tout sécuritaire

L’approche purement répressive ne peut venir à bout des différentes formes de radicalisation violente. Le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme préconise de s’adapter aux techniques utilisées par les groupes terroristes qui investissent dans la misère et le mécontentement des populations pour s’imposer comme une alternative.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L’étau sécuritaire qui se resserre contre les groupes terroristes pousse ces derniers à adapter leurs modes opératoires, notamment en matière de recrutement des populations.
Le directeur du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert) explique qu’aujourd’hui encore, un nombre trop important de communautés continuent de subir le joug du terrorisme et la violence extrémiste. En dépit des différentes ripostes, notamment celle sécuritaire, les groupes terroristes continuent de prendre des initiatives en recourant à des alliances nouvelles et des approches différentes. M. Larry Gbevlo Lartey affirme que les groupes terroristes trouvent en les frustrations des populations un terrain fertile à leur propagande.
Les conditions de vie précaires, le manque de confiance en la capacité des gouvernants à améliorer leur situation poussent souvent les personnes les plus fragiles à être sensibles aux discours extrémistes. Les groupes terroristes, affirme-t-il, ont même réussi dans certaines régions à faire participer les populations locales à leurs activités illégales qui contribuent à financer des actes terroristes plus tard. Le directeur du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme estime qu’il faut donner aux populations les moyens de résister aux discours extrémistes en renforçant «l’harmonie» car, dit-il, l’approche purement sécuritaire ne peut s’avérer efficace à elle seule. Prenant la parole à son tour, Amine Kwasni, représentant la Fondation Kofi Annan, a également plaidé en faveur d’une «approche innovante» pour répondre aux nombreux défis que pose l’extrémisme radical. Les approches «traditionnelles» peuvent, dit-il, très vite être dépassées d’où la nécessité de profiter des expériences de tous les pays faisant face aux menaces terroristes.
La représentante de l’ambassade d’Espagne en Algérie, présente à la troisième session de formation organisée à Alger par le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme, partageant cette même vision, a fait savoir que l’Espagne reste engagée aux côtés du Caert pour lutter contre le terrorisme en privilégiant une approche globale qui allie répression et prévention.
L’Espagne, dit-elle, a déjà adopté une vision plus globale de la problématique sécuritaire en prenant en compte le point de vue social, éducatif mais également le dialogue entre les cultures surtout que beaucoup de pays, dit-elle, vivent avec la menace du retour des terroristes ayant combattu dans différents points de la planète au niveau de leurs pays d’origine.
N. I.

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