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CONVOCATION DU CORPS ÉLECTORAL Les partis se positionnent

©Billel Zehani / New press
©Billel Zehani / New press

Au lendemain de l’annonce de la date de la tenue de l’élection présidentielle, les partis politiques se positionnent. Si certains se placent déjà comme de futurs acteurs de ce rendez-vous électoral, d’autres posent des conditions au moment où le RCD considère qu’il s’agit d’un passage en force qui n’aura pas «d’écho» auprès des Algériens.

Athmane Maazouz, Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) :
«L’élection n’aura aucun écho chez les Algériens»

«Le pouvoir de fait incarné par Gaïd Salah est désormais en décalage profond par rapport à la crise qui secoue le pays. Son désir d'un passage en force pour la reconduction du système par une autre farce électorale n'aura aucune chance d'aboutir démocratiquement et loyalement face à un peuple déterminé à reprendre sa souveraineté. Le planning du régime déroulé au pas de charge pour la tenue de «sa présidentielle» n'aura aucun écho favorable chez les millions d'Algériennes et d'Algériens qui continuent à sortir dans la rue. Pour le peuple, le départ du système et de ses symboles passe par le discrédit et le rejet d'une autre tricherie électorale dont l'adoubé est déjà connu pour avoir servi honteusement le régime depuis des décennies. Maintenant que la panique et l'aveuglement sont apparents chez les tenants du pouvoir qui continuent à croire qu'ils peuvent stopper la marche de l'histoire du peuple algérien vers la liberté et la démocratie par la confirmation d'une ligne de répression et de chantage par des détentions arbitraires, les Algériennes et les Algériens doivent demeurer déterminés et mobilisés pour imposer la voie salvatrice d'une transition démocratique de rupture avec un processus constituant. La victoire du peuple est proche.»

Abdellah djaballah du Front justice de développement (FJD) :
«Les conditions sont-elles vraiment réunies ?»

«Il n’y a aucun doute que la solution au final constitue à aller vers des élections mais la question qui reste posée se résume ainsi : est-ce que les conditions devant permettre la tenue d’élections libres et indépendantes sont réunies ? Deuxièmement est-ce que le peuple est convaincu que les revendications pour lesquelles il est dans la rue depuis plusieurs mois ont été satisfaites ? Ce sont les réponses à ces questions qui peuvent déterminer notre position.»

Raouf Maameri, Front el MoustaQbel :
«Le parti a toujours appelé à la tenue de l’élection»

«Au front El Moustaqbel, nous militons depuis la création du parti en 2012 pour la mise en place d’une autorité chargée d’organiser l’élection.
La mise en place de cette dernière est un pas supplémentaire pour renforcer la démocratie. Le parti a également toujours appelé au respect de la Constitution en appelant à la tenue de l’élection présidentielle dans les plus brefs délais. C’est pour cette raison que nous nous réjouissons de la convocation du corps électoral. Le parti réunira ses instances en fin de semaine pour trancher quant à la participation du parti à ces élections.»

BELKACEM Sahli, AlliANce nationale républicaine (ANR) :
«Prêt à y prendre part»

«On ne peut que se réjouir de la décision du chef de l’Etat qui s’inspire de la démarche de dialogue national déjà engagée. L’ANR exprime sa totale disposition à participer à la réussite de la prochaine élection en présentant un candidat au nom du parti ou celui d’une alliance partisane.»

El Islah
Les instances décideront de la forme de la participation

Le parti prendra part à l’élection. C’est son secrétaire général qui l’annonçait hier lundi lors d’une conférence de presse. Le conseil consultatif d’El Islah décidera de la forme que prendra sa participation.

Soufiane Djillali, jil jadid :
«Cette élection accentuera la crise»

«Le retour à la légitimité populaire est certes incontournable, tôt ou tard il devra y avoir un vote. Cependant, à jil jadid, on considère qu’il aurait fallu qu’il y ait un dialogue un peu plus sérieux et un retour aux urnes dans un cadre consensuel. Malheureusement, les éléments constitutifs d’un climat positif ne sont pas réunis et cette élection risque d’accentuer la crise et la complexifier.»
N. I.

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