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Levée du monopole sur la gestion des officines Les pharmaciens inquiets

Les pharmaciens d’officine joignent leurs voix à celles qui contestent les dispositions du projet de loi sanitaire. Ils estiment que la suppression du monopole de la gestion des officines aux seuls pharmaciens ouvrira les portes aux «trabendistes» de tout bord. Le Conseil national de l'ordre des pharmaciens a adressé un courrier au chef du gouvernement et au ministre de la Santé, demandant le retrait des amendements introduits par la Commission santé de l’APN.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le projet de loi sanitaire ne fait décidément pas l’unanimité. Après les nombreux syndicats du secteur de la santé, puis les parlementaires de plusieurs partis politiques, c’est au tour des pharmacies d’officine de tirer la sonnette d’alarme.
Dans un courrier transmis au chef du gouvernement et au ministre de la Santé, le Conseil de l’ordre des pharmaciens affirme que «c’est avec stupeur et consternation que nous avons constaté les amendements présentés par la Commission santé de l’APN, apportant de profondes modifications au projet de loi sanitaire».
Le Conseil de l’ordre estime en effet que l’annulation de l’alinéa qui stipule que «le pharmacien doit être unique propriétaire et unique gestionnaire de la pharmacie dont il a la responsabilité» remettait en cause les fondements de l’exercice officinal et de son organisation.
Cette disposition, présente dans la mouture actuelle de la loi sanitaire, constitue, selon le Conseil de l’ordre, «la base légale de l’exercice personnel du pharmacien d’officine qui permet la prise en charge des populations dans un cadre médical et déontologique». Quel impact aura sa suppression ? Le Conseil de l’ordre répond que cela «livrera la profession aux trabendistes et autres hommes d’affaires qui essaient de gangrener notre profession depuis de longues années» et d’ajouter que «la suppression du monopole aux pharmaciens laissera la possibilité de la création de chaînes de pharmacies qui, en cas de difficultés économiques, aggravera la problématique de la disponibilité des produits pharmaceutiques ou en cas de prise de contrôle même partielle par des intérêts économiques étrangers ou liés à l’étranger remettra en cause la souveraineté nationale sur nos politiques de santé».
Le même Conseil regrette l’amendement de plusieurs autres articles notamment celui permettant aux pharmaciens d’octroyer des services liés à la santé, comme c’est le cas dans de nombreux pays. Des amendements qui empêcheront non seulement les évolutions attendues de l’exercice officinal mais menacent les fondements mêmes de l’exercice pharmaceutique.
Le Conseil de l’ordre conclut en écrivant que «c’est donc avec beaucoup de gravité et d’inquiétude que l’ensemble des représentants de la profession vous sollicite afin de convaincre l’APN de rejeter ces amendements» faisant part de sa grande déception de la tournure prise par le projet de loi alors que les représentants de la profession avaient été reçus par la Commission santé et affaires sociales de l’APN et «qu’aucune des interventions pendant ces auditions ne nous laisse penser que des amendements seraient proposés remettant en cause les fondements de notre profession et les évolutions de l’exercice pharmaceutique intégrés dans ce projet de loi», conclut le Conseil de l’ordre.
N. I.

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