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APN Les prémices d’une crise ?

Une crise couve au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN) et risque de prendre de l’ampleur dans les jours à venir. Les chefs des différents groupes parlementaires ont ouvert un front contre le président de l’Assemblée, accusé de mépris et d’humiliation des députés.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le torchon brûle entre le président de l’APN, Brahim Boughali, et les chefs de tous les groupes parlementaires, à l’exception des indépendants dont il est issu, augurant d’une crise ouverte au sein de la Chambre basse du Parlement.
Hier lundi, alors que les députés débattaient du projet de loi relatif à l'organisation judiciaire, présenté par le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, les chefs des groupes parlementaires animaient dans le hall de l’Assemblée un point de presse pour dénoncer « les pratiques » du président de l’APN.
Il s’agit des présidents des groupes parlementaires du FLN, du RND, d’El Moustakbal, d’El Binaa et du MSP, soit tous les groupes parlementaires à l’exception des indépendants, dont Brahim Boughali est issu.
Ces derniers ont dénoncé, pour une histoire de retard aux réunions, « le mépris et l’humiliation » des députés par le président de l’Assemblée, expliquant que les députés ont un travail politique et non administratif.
« Nous sommes ici pour un travail politique et non administratif. Nous n’acceptons pas une gestion administrative de l’Assemblée », ont-ils lancé, appelant le président de l’APN à rattraper « ses erreurs ».
Brahim Boughali est appelé, en outre, à respecter la Constitution et le règlement intérieur de l’APN « qui ne doit pas verser dans les détails », elle qui est « concernée par la politique et la gestion des affaires publiques » et qui renferme différentes positions politiques. Toutefois, les orateurs ont affirmé qu’ils n’ont aucun agenda ou calculs politiques et qu’ils ne veulent pas d’escalade avec le président de l’APN.
« Nous voulons juste mettre un terme à ces pratiques », ont-ils dit. Avant-hier, les chefs des groupes parlementaires avaient, selon des sources parlementaires, boycotté une réunion convoquée par le président de l’APN.
Tout a commencé mercredi dernier à l’occasion d’une rencontre présidée par le président de l'APN, Brahim Boughali, en présence des membres du bureau de l’Assemblée, des chefs des groupes parlementaires, des membres des commissions permanentes et des cadres de l’administration de l’APN, sur le bilan de la diplomatie parlementaire au cours du deuxième semestre 2021.
Sur instruction de M. Boughali, certains chefs de groupes et membres de commissions ont été empêchés d’assister à la rencontre pour être arrivés en retard.
Ce qui est considéré comme « une humiliation » par les chefs des groupes parlementaires qui ont animé le point de presse d’hier, après avoir boycotté une réunion avant-hier.
Ils ont dénoncé une gestion administrative de l’Assemblée, appelant M. Boughali à cesser ses erreurs.
Il faut souligner que les groupes parlementaires n’ont pas voulu (pour le moment ?) impliquer les députés dans ce bras de fer avec le président de l’APN. Question : jusqu’où ira cette crise ?
Selon certaines sources, la crise risque de s’étendre à tous les travailleurs de la Chambre basse du Parlement.
K. A.
 

Débat autour des mécanismes de mise en œuvre de la loi portant organisation judiciaire

Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont longuement débattu, hier, le projet de loi organique portant organisation judiciaire et les moyens matériels et humains nécessaires à sa mise en œuvre, à la lumière de la conjoncture économique que traverse le pays.
Lors d’une plénière présidée par Brahim Boughali, président de l’APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le député du Mouvement de la société pour la paix, Salim Tebboub, a salué l’adaptation de ce texte de loi aux dispositions de la nouvelle Constitution, soulignant la nécessité de le doter des mécanismes nécessaires à sa mise en œuvre sur le terrain.
Dans le même sillage, il a indiqué que l’exposé présenté par le ministre de la Justice, garde des Sceaux sur ledit texte «ne parle pas de délais, notamment en ce qui concerne la création de nouvelles juridictions, ni des moyens matériels et humains nécessaires, à la lumière de la situation économique que traverse le pays, la création de nouvelles structures nécessitant un budget colossal et des magistrats spécialisés et formés.
De son côté, le député Kamel Aouissat (indépendants) a relevé la nécessité d'adapter la formation des magistrats aux nouvelles juridictions et à leurs compétences, ce qui requiert d'allouer le budget nécessaire, ce qui est impossible, au vu de la situation économique actuelle.
Dans ce cadre, le député Nabil Rehich (MSP) a demandé au ministre Tabi, d’éclaircir les missions des tribunaux habilités à trancher les contentieux commerciaux et fonciers et autres, dans le contexte de l’existence de chambres au niveau des cours de justice qui travaillent en la matière, ajoutant qu’il est impératif de créer des articles d’application en vue d’assurer la séparation des compétences.
La députée Amina Korichi (FLN) a appelé à assurer le nombre suffisant de magistrats et les former en fonction de la spécialisation, s'interrogeant sur les critères de choix des magistrats des pôles et des tribunaux spécialisés.
Dans ce cadre, la députée Lamia Zebouchi (RND) a plaidé pour que le texte de la nouvelle loi octroie des prérogatives plus grandes aux magistrats, avec création d’un dispositif pour les former suivant les nouvelles spécialisations.
Elle a également abordé dans son intervention, l’essentiel des revendications des fonctionnaires et des travailleurs du secteur, appelant à revoir leur situation socioprofessionnelle.
Le député Mohamed-Amine Mebrouki (MSP) a focalisé sur l’importance de rattraper les lacunes existant dans la loi précédente, fustigeant en outre, la création de tribunaux administratifs d’appel à travers le territoire national , au moment où l’Algérie connait une crise économique.
APS

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