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Le respirateur artificiel «Made in Algeria» n'arrive toujours pas Les raisons d'un retard

Annoncé en grande pompe par le FCE le 2 avril dernier, au moment fort où la lutte contre le coronavirus faisait rage, le respirateur artificiel made in Algeria n’arrive toujours pas.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - «Le projet n’est ni bloqué ni ne souffre d’un problème de conformité», assure une source qui suit le dossier. De quoi s’agit-il alors ? Le 2 avril dernier, la société Global Algerian Technology (GATECH), en collaboration avec le Forum des chefs d’entreprises (FCE), a annoncé la mise en place d’un prototype opérationnel de respirateur artificiel 100% algérien.
«Nous avons décidé le 16 mars de prendre l’initiative pour le développement, avec le CDTA (le Centre de développement des technologies avancées) un respirateur artificiel 100% algérien. Le premier prototype est opérationnel et prêt à être industrialisé», avait affirmé le P-dg de la société, Ryad Brahimi qui préside, en outre, la commission relation entreprise-université pour la recherche et le développement du FCE. La GATECH avait mobilisé son équipe recherche et développement avec la coordination du Forum et en partenariat avec le CDTA et différents ministères ainsi que l’Université d’Aïn Témouchent pour le développement de l’appareil.
«La prochaine étape, après validation/homologation sera la production en mode industriel pour livrer dans les meilleurs délais ce respirateur dans tous nos hôpitaux sur tout le territoire», avait indiqué le FCE dans un communiqué.
Si le prototype est opérationnel et prêt à être industrialisé et si son promoteur est prêt à le livrer dans les meilleurs délais aux hôpitaux, qu’est-ce qui justifie alors ce retard de près de deux mois, sachant que le FCE avait affirmé qu’il mobilisera tous les acteurs économiques et leurs moyens industriel, matériel, humain et financier pour l’industrialisation du respirateur ? Selon une source autorisée, ce retard n’est causé ni par un quelconque blocage ni par une non-conformité du produit.

Quel organisme pour approuver le projet ?
Il s’agit en fait de la bureaucratie et d’une cacophonie sur l’organisme habilité à accorder les autorisations nécessaires avant toute commercialisation à un produit jamais fabriqué dans le pays. On ne sait pas qui doit accréditer le produit. Les promoteurs du projet ont été orientés d’abord vers le ministère de l’Industrie, puis vers le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avant que le projet n’atterrisse au niveau du Centre de développement des technologies avancées (CDTA) qui est pourtant partenaire dans l’initiative du développement du respirateur artificiel.
Ce centre, sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) qui a pour mission de mener des actions de recherche scientifique, d’innovation technologique, de valorisation et de formation dans les technologies industrielles et de la robotique, des dépôts et des traitements des matériaux, des applications et des technologies des lasers.
«Le développement du respirateur est fini. Il y a des autorisations à avoir et c’est des circuits compliqués. On découvre que, finalement, il faut plein d’autorisations et un processus d’approbation. Une chose est sûre, le projet n’est pas bloqué. Il ne sera pas abandonné et les autorités concernées seront saisies une nouvelle fois», indique notre source.
Comme c’est un projet initié pour la première fois, il semble que les autorités n’étaient pas préparées à approuver ce genre d’appareil et ne savaient pas quel organisme pour l’approuver.
«Au départ, on nous a dit que c’est le ministère de l’Industrie avec lequel une réunion a eu lieu, puis on nous a dit que c’est plutôt le ministère de l’Enseignement supérieur qui devait s’organiser en comité pour l’approbation et, apparemment, ils ont chargé le CDTA de l’approuver, on espère que ça sera fait rapidement», explique la même source.
Pour cette dernière, la conformité ne pose pas problème. «Pour la conformité du produit, on est très à l’aise parce qu’il a été contrôlé même par des médecins à l’étranger. Le plus important est que nous avons des jeunes qui peuvent faire ça actuellement et qu’on pourra demain avoir ce type de produit compliqué», a-t-elle soutenu.
«En tout cas, il n’y a pas eu de blocage», insiste notre source.
K. A.
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