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CKD/SKD Les solutions miracles d’un gouvernement de passage

Réduction d’importation des collections CKD/SKD et kits pour appareils électroménagers, électroniques, et téléphones mobiles

La réunion du Conseil du gouvernement, la semaine dernière, a donc pris la décision de se pencher sur le cas hautement inquiétant du coût de la facture d’importation des kits CKD/SKD destinés non seulement au montage des voitures touristiques, sur lesquels tout le monde s’est surtout focalisé, mais également des kits destinés à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et téléphones mobiles.
C’est à Saïd Djellab, le ministre du Commerce, qu’est donc revenue la gageure d’annoncer que le gouvernement Bedoui était sorti de la léthargie dans laquelle il était plongé depuis pratiquement sa nomination et les premières tentatives avortées de sortie sur le terrain de la part de plusieurs ministres. Une sortie qui s’imposait eu égard à l’urgence induite par la dernière fournée de chiffres des douanes concernant la facture d'importation des collections CKD-SKD destinées au montage de véhicules qui n’a cessé d’augmenter jusqu’à atteindre près de 3 milliards de dollars en 2018 alors qu’elle était de 1,6 milliard de dollars une année auparavant. De quoi alerter au premier degré sur l’impact d’un tel gonflement de la facture sur les réserves de change qui n’en finissent pas d’être mises à mal par la succession de mesures des précédents gouvernements pour maîtriser les importations. Une succession de mesures qui ont surtout donné une illustration parfaite du degré de non-gestion auquel on est parvenu ces dernières années sur le plan économique.
Donc, pour faire face à l'érosion continue des réserves de change, le gouvernement opte pour une démarche basée encore sur la rationalisation des importations. Une démarche dont les contours ont été définis par les ministères des Finances, du Commerce et de l'Industrie. C’est ainsi que, en guise de première mesure destinée à réduire le déficit de la balance des paiements et préserver les réserves de change, Mohamed Loukal, le ministre des Finances, a préconisé, donc, la rationalisation des importations des kits CKD/SKD destinés au montage automobile et à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et téléphones mobiles. Un aveu clair de l’échec de la stratégie — si l’on peut la considérer comme stratégie – devant aboutir à donner à l’Algérie une industrie automobile et, partant, mettre le pays sur les rails pour une réelle industrialisation.
Quant aux kits destinés aux appareils électroniques, électroménagers et téléphones mobiles, la rationalisation de leur importation, comme il est dit dans le communiqué relayé par l’APS à l’issue de la réunion du gouvernement de jeudi dernier, passera également par l'accélération de l'élaboration d'un cahier des charges concernant l'activité d'assemblage des appareils électroménagers et électroniques, et ce, dans le respect des normes et des conditions régissant cette activité, notamment le taux d'intégration, le recrutement de la main-d'œuvre locale et l'exigence de l'exportation.
L’information répercutée par l’agence officielle ajoute : «En outre, le gouvernement a décidé l'amendement du décret exécutif de 2000, fixant les conditions d'identification des activités de production à partir de collections destinées aux industries de montage et celles dites CKD, devant être limitées aux composants essentiels du produit, en intégrant la sous-traitance et en déterminant la durée pour bénéficier des différentes mesures incitatives.» Ceci, en parallèle à la mission confiée aux ministres des Finances et du Commerce consistant en l’élaboration de la réglementation devant accompagner la mise en place de la controversée mesure autorisant le citoyen d'importer les véhicules d'occasion.
Pour un gouvernement qui devait s’atteler uniquement à «la gestion des affaires courantes», tel qu’on le voit, l’équipe que mène Noureddine Bedoui s’autorise des implications dans des questions, notamment économiques, qui engagent le pays non seulement au-delà de la période constitutionnellement considérée après la démission de Bouteflika, mais également «empoisonne» le legs dont héritera le gouvernement légitime qui lui succédera.
Azedine Maktour

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