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«Nous devons être vigilants, sans pour autant s’alarmer» Les spécialistes relativisent l’alerte de l’OMS

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus

L’Organisation mondiale de la santé a placé l’Algérie dans la liste des treize pays prioritaires sur le continent africain devant être particulièrement vigilants au risque du coronavirus. Une autre étude internationale a révélé que notre pays fait partie du groupe des trois pays du continent considérés comme étant les plus menacés par une arrivée de l’épidémie. S’agit-il d’une alerte menaçante ? Les professionnels du secteur de la santé estiment que «nous devons être vigilants, sans pour autant s’alarmer parce que l’Algérie n’est pas plus exposée au risque que les autres pays».
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins préfère positiver sur le risque du coronavirus sur l’Algérie. Le risque que l’épidémie arrive chez nous n’est pas plus élevé pour l’Algérie qu’ailleurs.
Mohamed Bekkat Berkani rappelle que l’OMS a placé l’Algérie dans la liste des treize pays du continent devant être particulièrement vigilants au risque du coronavirus, seulement en raison de la forte coopération que nous avons avec la Chine à travers les échanges commerciaux. Selon lui, «ceci ne pose pas un réel risque de contamination, d’autant que l’Algérie a suspendu tous ses vols vers la Chine, donc l’axe de transmission a été arrêté avec toutes ces mesures de prévention».
Le docteur Berkani dit que l’Algérie n’est pas plus exposée au risque du coronavirus que les autres pays. C’est pourquoi, dit-il, «nous devons être vigilants et non pas s’alarmer, d’autant que l’épidémie est en situation de plateau en Chine, et l’Algérie a prouvé avoir pris des mesures convenables pour prévenir l’épidémie».
De son côté, le docteur Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSSP), explique aussi que ces classements ne reposent pas sur des données médicales ou scientifiques, mais uniquement sur la base de nos échanges commerciaux avec la Chine et la communauté chinoise travaillant en Algérie. «Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter ou de s’alarmer.»
Selon le docteur Yousfi, «nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas de cas importé de coronavirus pour éviter la panique de considérer tous les syndromes grippaux comme du coronavirus». Pour le moment, prévoit-il, «il n’y a aucun risque tant que les contrôles se font bien au niveau des vols de transit, et les mesures de prévention sont en place».
Le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), estime que le dispositif de veille sanitaire doit être à son maximum. Pour le moment, dit-il, «les choses se passent bien, à l’instar de tous les pays du monde, nous avons pris des mesures de prévention et nous n’avons pas de cas officiellement déclarés, d’autant que les températures que notre pays enregistrent actuellement ne favorisent pas la propagation de ce genre de virus». Si l’épidémie arrive, l’Algérie a-t-elle les moyens d’y faire face ?
Le docteur Merabet explique que le défi consiste dans la prévention. Selon lui, «nous devons mettre le paquet sur la prévention, l’alerte doit se faire à ce niveau, car une fois que l’épidémie est là, il sera difficile d’y faire face, et c’est la même complexité dans n’importe quel pays, car nous serons obligés de mettre en place un plan de prise en charge et c’est très lourd, notamment avec les taux de décès estimés entre 20 et 30%».
S. A.

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