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BRAS DE FER DANS L’ÉDUCATION Les syndicats persistent et signent

©Sidali Djarboub / New press
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Les syndicats du Cnapeste et du Satef accusent le ministère de l’Éducation de vouloir pousser le secteur au pourrissement. La preuve, selon le porte-parole du Cnapeste, la tutelle maintient toujours le statu quo alors que le collectif des syndicats autonomes a déposé ses réserves par rapport aux projets de P-V de réunions. Le ministère, dénonce-t-on, n’a pas non plus réagi aux préavis de grève des syndicats pour les 26 et 27 février prochains. Pis, selon les deux syndicats, «le ministère de l’Éducation veut casser l’école publique à travers ses agissements».
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La situation ne s’arrange pas entre le ministère de l’Éducation et le collectif des syndicats autonomes. Invités hier à s’exprimer au forum du quotidien Le Courrier, les représentants des syndicats du Cnapeste et du Satef ont dressé un tableau noir sur l’école publique.
Une école qu’ils veulent défendre, selon leurs déclarations. Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Selon lui, le ministère de l’Éducation veut pousser les syndicats à radicaliser leur protestation. Autrement dit, s’interroge-t-il, pourquoi on ne cherche pas à régler les problèmes posés ?
L’intervenant a expliqué que les syndicats ont donné suffisamment de temps à la tutelle, depuis le 10 décembre dernier, pour régler les problèmes posés mais cette dernière n’a rien fait.
«C’est la tutelle qui nous a poussés à faire grève, et elle veut pousser au pourrissement, elle sait très bien que les syndicats agissent crescendo dans leurs mouvements de protestation, il y a eu une journée de grève en janvier dernier, comme premier signal d’alarme, puis nous avons annoncé deux journées de grève pour les 26 et 27 février prochains, et il n’y a toujours aucune réponse à nos revendications. Donc, ils ne veulent pas chercher des solutions, car leur objectif, c’est de casser l’école publique pour soutenir les écoles privées», a déclaré
M. Boudiba. Boualem Amoura, SG du Satef, a précisé, de son côté, que les revendications des syndicats ne sont pas que pécuniaires comme veut le faire croire le ministère.
«Nous avons posé aussi des problèmes pédagogiques que nous voulons régler et pour lesquels nous avons des solutions mais la tutelle ne veut pas nous écouter», dénonce-t-il. D’ailleurs, précise encore Boudiba, le problème du statut particulier a été posé par la tutelle et non pas par les syndicats. Tout comme la nouvelle grille des salaires qui a été, selon lui, une initiative du ministère, et qui, dit-il, risque de mener le secteur à une crise en raison des disparités qu’elle contient.
«Le ministère de l’Éducation a déclaré qu’au cours de l’année 2017-2018, il y a eu entre 40 ou 50 réunions avec le partenaire social, s’il y a eu un dialogue avec autant de réunions et que les problèmes restent toujours posés, alors quel était l’objectif de ces réunions ?», s’est interrogé le porte-parole du Cnapeste qui estime que la tutelle a ainsi touché même à la crédibilité du dialogue.
S. A.

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