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RAID AMÉRICAIN DANS LE SUD LIBYEN Les terroristes abattus seraient algériens

«C’est un véritable coup de pied dans la fourmilière» qui a été donné ce samedi à Ouabri, territoire libyen frontalier avec l’Algérie, affirment les fins connaisseurs du dossier. La frappe américaine menée contre un abri terroriste a semé une véritable confusion au sein des groupes armés repliés dans cette région.
Abla Chérif - Alger (Le Soir)
- Ouabri est, en effet, connue comme étant une véritable zone de repli des éléments terroristes chassés des territoires libyens où se livre une guerre sans merci contre les groupes de Daesh. En juillet dernier, Le Soir d’Algérie signalait déjà que des dizaines d’individus fuyant le Nord se dirigeaient vers la région de Ghat elle-même située à quelques kilomètres de Ouabri. Les deux villes s’étalent sur la bande frontalière algéro-libyenne (elles jouxtent Djanet).
Le parcours fréquemment utilisé par les caravaniers et trafiquants en tous genres. A la même période, et remarquant un mouvement anormal, des nomades alertent les autorités algériennes et font état d’un important regroupement terroriste. On parle alors de camp terroriste constitué d’éléments ayant activé pour le compte du sinistre Belmokhtar. Blessé durant un raid aérien mené à Syrte, il serait décédé lors de son évacuation vers Ghat et enterré à Ouabri.
L’existence de ce camp aux frontières algériennes se confirme progressivement. On soupçonne y compris les terroristes d’avoir dérobé trois avions agricoles mystérieusement disparus d’un hangar. Conscientes du danger, les autorités militaires algériennes renforcent le cordon de sécurité aux frontières.
Engagé dans une guerre totale contre les groupes de Daesh, le GNA (Gouvernement national libyen) semble lui aussi suivre de près l’affaire. Durant l’été, il concentre, cependant, ses efforts sur la bataille pour la récupération de Syrte. Au même moment, des démarches diplomatiques se déroulent sous la coupe des Nations-Unies. Le nouveau secrétaire général de l’ONU déclare au monde sa volonté d’aider les Libyens à se débarrasser du terrorisme. Antonio Guterres présente un rapport au Conseil de sécurité qui décide alors de fournir au GNA l’aide militaire nécessaire lorsque cette dernière est sollicitée. C’est exactement ce que fait Faïez Esserraj (président du GNA). Face à la menace des terroristes regroupés entre Ghat et Ouabri, il introduit une demande à laquelle répond l’Africom.
Le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique officialise l’information et rend public (samedi) un communiqué où il annonce la mort de deux éléments armés. Ces derniers se trouvaient dans une maison qui servait de lieu de réunion aux chefs terroristes. L’opération a été coordonnée avec le GNA. L’Africom ne livre aucune indication sur l’identité des deux individus abattus. Lundi à Alger, certaines informations non confirmées laissaient entendre qu’il s’agissait de deux Algériens.
Une certitude, cependant : la frappe menée a semé une véritable confusion au sein des groupes terroristes. Chassés du Nord libyen où les forces loyalistes poursuivent leur mission, cernés le long des frontières par les soldats algériens aguerris à la lutte antiterroriste, ils se trouvent, depuis samedi, sous le feu de l’aviation américaine.
L’Africom a fait savoir que sa mission n’allait pas s’arrêter à cette opération. «Les Etats-Unis, affirme son responsable, ne renonceront pas à leur mission de destruction des organisations ter
roristes et à assurer la stabilité dans la région. Nous sommes résolus, ajoute-t-il, à maintenir la pression sur le réseau terroriste et de les empêcher de s’y ancrer».
D’autres opérations sont-elles programmées ? A Alger, l’intervention semble en tous les cas perçue d’un bon œil. Des sources bien au fait du dossier affirment qu’il s’agit là d’une «phase positive et surtout nécessaire dans la lutte qui se mène dans la région et même dans le Sahel.
L’existence de ce camp terroriste n’était un secret pour personne, les Libyens savaient que les éléments armés prenaient la fuite vers ces zones, les Algériens le savaient également mais le principe de non-intervention leur interdit comme on le sait d’agir hors de leurs frontières. Il est clair, enfin, que cette intervention américaine s’est faite également en concertation avec tous les responsables de la région».
A. C.
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