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Gouvernement Les véritables raisons d’un remaniement

Le Président Abdelmadjid Tebboune a procédé, lundi dernier, à un substantiel remaniement du gouvernement Djerad, six mois à peine après la constitution, début janvier, du premier exécutif appelé à concrétiser son programme électoral. Il s’agit d’un « recentrage » et non pas d’une décision « précipitée » , explique-t-on dans l’entourage du Président.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ce remaniement a été opéré « suite à une profonde analyse de la situation générale du pays ». Et parce que, expliquent nos sources, « l’économie demeure la priorité du Président », il a été nécessaire de recentrer certains secteurs pour une meilleure efficacité, avec , cela s’entend, des profils qui siéent à des missions bien précises.
Si dans le premier gouvernement, «des personnes crédibles, propres et honnêtes du mouvement populaire avaient été appelées à y participer, il fallait également faire appel à des cadres d’expérience, capables d’impulser une dynamique nouvelle à l’économie nationale ». Ce qui explique, par exemple, le choix de Abdelmadjid Attar, un ancien P-dg de Sonatrach et expert reconnu en la matière, dont on attend, à la fois, qu’il maintienne la place de l’Algérie sur les marchés pétrolier et gazier mais, surtout, de valoriser les ressources nationales en donnant une nouvelle dimension aux industries de transformations pétrolières et gazières. Ceci, au moment où un autre spécialiste, le Pr Chems Eddine Chitour, se voit, lui, confier un nouveau ministère dédié à la Transformation énergétique, un secteur sur lequel le gouvernement misera énormément, désormais. Il s’agit, à terme, à court terme même, d’entamer une véritable diversification de l’économie nationale. Et c’est dans ce même objectif que le secteur des mines se voit, lui aussi, attribuer un ministère à part, séparé de celui de l’Energie où il était jusque-là confiné dans une insignifiante direction.
Tebboune le disait d’ailleurs en mai dernier : « Toutes les richesses minières doivent contribuer au développement du pays », et il est vrai que l’Algérie dispose d’énormes potentialités en la matière, et qui sont de nature à booster considérablement la croissance.
Au même titre qu’une nouvelle filière que le gouvernement hisse au rang de secteur stratégique : l’industrie pharmaceutique. Nos sources sont convaincues en effet que « l’Algérie a les moyens de devenir un acteur majeur dans ce secteur », longtemps englué dans des dysfonctionnements handicapants. Un secteur longtemps constituant l’une des niches de la corruption, où tout était quasiment fait pour ne jamais permettre l’émergence d’une véritable industrie du médicament. Au profit du « tout import », bien évidemment. Avec cette décision de création d’un ministère plein et autonome, entièrement dédié à l’Industrie pharmaceutique, le gouvernement ambitionne d’inverser la tendance et « de faire de l’Algérie un pays exportateur de produits pharmaceutiques ». Un soin particulier a été accordé, dans ce « recentrage » de l’action gouvernementale, aux deux secteurs, désormais séparés, des transports et des travaux publics. « Deux secteurs regroupés par le passé, uniquement pour faciliter l’octroi de marchés à certains ! », font remarquer nos sources. « Ni les transports, qui sont à l’agonie, n’ont été gérés, encore moins les travaux publics. Il faut une véritable révolution notamment dans le secteur des transports qui est complètement déstructuré ».
Véritable gage de transparence et d’efficacité, la numérisation de l’ensemble des secteurs d’activité est avancée comme cette autre raison ayant plaidé pour la « revue » de l’architecture gouvernementale. Nos sources évoquent même certaines réticences, voire des résistances, « certaines malveillantes », à ce projet présidentiel, ce qui explique la création d’un ministère à part, chargé d’accélérer cette cruciale numérisation du pays. Il est également attendu du département de la PME/PMI, désormais sous tutelle du Premier ministre, de créer un « nombre considérable de petites et moyennes entreprises, d’ici la fin de l’année en cours », ce qui signifie l’engagement d’un vaste programme d’urgence et des mesures efficaces et immédiates.
Cette nouvelle politique économique de Tebboune compte impliquer, enfin, lourdement la diplomatie algérienne. Dans l’entourage présidentiel, l’on confie, à cet effet, qu’une nouvelle mission sera confiée au ministère des Affaires étrangères. Il s’agit de la «diplomatie économique ». D’ailleurs, une commission de haut niveau s’y penche au niveau de la présidence.
K. A.

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