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Trois nouveaux changements à la tête de l'Armée L’état-major profondément remanié

Abdelaziz Bouteflika poursuit ce qui s’avère être le plus grand mouvement connu par la haute hiérarchie militaire en Algérie depuis l’indépendance. Hier encore, deux régions militaires, la 3e (Béchar) et la 4e (Ouargla) ont changé de mains et, avec elles, surtout, le plus important des Commandements des Forces armées, celui des Forces terrestres. Cinq chefs de région sur six (pour le moment ?) en plus de plusieurs autres hauts responsables de changés durant cet été 2018 finiront par pratiquement renouveler la composante de l’état-major de l’armée.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Hier donc, la présidence de la République annonçait, via la chaîne Ennahar, le remplacement du général-major Ahcène Tafer par le général-major Saïd Chengriha à la tête du Commandent des Forces terrestres.
Ce corps, pour rappel, est le plus important de toutes les forces armées de l’ANP et constitue son fer de lance et sa colonne vertébrale. Le général-major Ahcène Tafer dirigeait les Forces terrestres depuis 2004. Il remplaçait, à l’époque, à ce même poste, l’actuel chef de l’état-major, vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah.
Ce poste stratégique fait de son titulaire le numéro deux de l’état-major, les Forces terrestres constituant près de 80% des effectifs de l’ANP. En règle générale, tous les chefs de l’état-major ont eu à diriger les Forces terrestres. C’était le cas de Gaïd Salah, du défunt Mohamed Lamari et de l’ancien ministre de la Défense et membre du HCE, Khaled Nezzar. Un destin que ne connaîtra pas, toutefois, le général-major Ahcène Tafer qui cède sa place au désormais ex-commandant de la 3e Région militaire, le général-major Saïd Chengriha.
Outre la 3e Région, dont on n’a pas encore annoncé le nouveau chef, la 4e connaîtra un nouveau patron. Il s’agit du général Hassan Alaïmia, qui exerçait jusque-là le poste de chef commandant-adjoint, promu en remplacement du général-major Chérif Abderrazak.
Les changements de ce lundi s’ajoutent à ceux opérés le 16 puis le 22 août derniers et qui concernaient, respectivement, les postes de commandant de la 1re et 2e Régions militaires, celui de directeur central de la sécurité de l’armée, et de contrôleur général de l’armée. Début juillet, les changements ont également touché les postes de directeur du personnel militaire au ministère de la Défense nationale, celui des finances et, surtout, de la Gendarmerie nationale. Auparavant, et sans doute pour des raisons complètement différentes de celles ayant motivé les changements au sein de l’armée, c’était le patron de la Police nationale, le général-major Abdelghani Hamel qui a été «brutalement» limogé de son poste et remplacé au pied levé par Mustapha Lahbiri, quelques heures à peine après de surprenantes déclarations à propos de l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran.
A l’arrivée, l’on se retrouve avec un commandement sécuritaire et militaire profondément remanié, ce qui, évidemment, ne doit rien au hasard ou à l’impératif de « rajeunissement» évoqué officiellement. C’est d’autant plus vrai qu’à proximité, dans le temps s’entend, une échéance politique majeure et cruciale est là pour expliquer tout cela. Abdelaziz Bouteflika, qui a déjà lancé sa campagne politique et médiatique pour son cinquième mandant, ne veut manifestement rien laisser au hasard.
La toute-puissante armada lancée sur le terrain pour mener campagne, et que constituent les partis de la majorité, les grandes organisations de masse, en plus du gouvernement dans son intégralité et l’administration, notamment les walis, ne doit, en aucun cas, être contrariée par le moindre grain de sable.
Sur le terrain, aucune force politique ne peut, en effet, peser grand-chose face au déluge du cinquième mandat ! Surtout quand, par précaution, l’on aura fait le nécessaire pour prévenir le moindre petit risque, pouvant provenir de la seule force réellement capable de faire contrepoids, l’armée. Bouteflika l’avait d’ailleurs déjà fait, en prévision du quatrième mandat lorsqu’il charcuta, en automne 2013, le tout-puissant appareil du DRS, seule voix discordante à l’époque…
K. A.

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