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Viande bovine L’Europe veut sa part du lion

«Nous ne cherchons pas à envahir le marché algérien mais offrir un produit de qualité qui n’a pas son équivalent dans le monde». Ce propos d’Emmanuel Bernard, éleveur dans la Nièvre (France), président de sa section bovine résume en gros les motivations des exportateurs français de la viande bovine fraîche vers l’Algérie lors d’un point de presse tenu hier 18 avril au Bois des Arcades à Riad-El-Feth (Alger).
En compagnie de Marc Feunten, directeur de l’entreprise SVA, c’est à un véritable plaidoyer que les deux représentant de la filière bovine française vont se livrer avec pour arguments majeurs, selon eux, la proximité géographique entre l’Europe et l’Algérie, la variété des espèces bovines (races dont 11 à viandes) et la longue tradition d’élevage. Ainsi «il s’agit de mettre sur le marché local de la viande européenne de qualité, produite selon un mode d’élevage naturel car les bovins sont nourris à 80% d’herbe et de foin et à 92% d’aliments végétaux provenant de la ferme», indique-t-on.
Les pâturages pour le cheptel bovin s’étendent, en France, sur 13 millions d’hectares. C’est dire ! Troisième producteur mondial avec 7,8 millions de tonnes produites en 2016 (dont 20% de France), l’Europe se pose parmi les géants mondiaux de la filière. Mais la concurrence est rude ce qui justifie, en quelque sorte, le branle-bas de combat comme semblent l’indiquer les déclarations de la commissaire européenne au commerce qui est montée au créneau pour jeter la pierre aux autorités algériennes qui ne respecteraient pas les termes de l’accord de libre-échange. Et d’ailleurs, la mise au net d’Alger n’a pas tardé tant au niveau gouvernemental que de la part du Forum des chefs d’entreprises et de l’Ugta lesquels ont tenu à défendre sans le dire les mesures de restriction de certains produits à l’importation et signifier qu’il s’agit-là d’une démarche de souveraineté qui ne peut souffrir de pressions d’aucune sorte. De plus, les deux signataires du pacte économique et social soulignent que ces mesures s’inscrivent dans une démarche plus large que sont les réformes économiques et que l’Europe reste un partenaire stratégique.
Il reste que le pressing entamé de l’autre côté de la Méditerranée pour l’obtention de parts significatives du marché algérien interpelle quant aux termes des accords de libre-échange appelés à être renégociés le contexte nouveau apparu dans le commerce mondial et la situation économique du pays quand bien même le dialogue, dit-on ,n’est pas rompu et que le processus est en cours.
L’on escompte vendre à Alger quelque 2 à 3 000 tonnes de viandes bovines fraîches, affirment les représentants français lesquels forts de l’appui et de leur gouvernement et de l’Union européenne ne comptent pas déserter le terrain de la bataille commerciale sur ce chapitre compliqué par l’arrivée tonitruante des producteurs chinois chez lesquels nos importateurs trouvent leur compte dans un partenariat gagnant-gagnant.
Sur ce plan, la position des deux communicants français du Bois des Arcades serait immuable : «On ne s’aligne pas sur le moins-disant car la qualité s’en ressentira» et aussi parce que «le bœuf européen offre un large éventail de saveurs, une grande variété de goûts, le rendant parfait à tous les plats et s’accorde aux exigences des fins gourmets».
Au plan commercial, la bataille est féroce mais les producteurs français, espagnols ou italiens peuvent compter sur l’appui de leurs gouvernements respectifs pour leur baliser le terrain. Au-delà de la halte promotionnelle d’hier, les producteurs français affirment vouloir construire leur démarche sur un message de compréhension réciproque. Ils comptent, disent-ils, sur la demande appelée à suivre une courbe ascendante en particulier à la veille du mois proche de Ramadhan.
Brahim Taouchichet
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